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Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le glas a sonné ce matin après 7h30 sur la Place St Pierre de Rome pour annoncer le départ du successeur du Pape Benoît XVI à 88 ans. La veille, le dimanche de Pâques, quoiqu’affaibli, il a tenu à braver comme l’annoncent les sources proches du Vatican, la prescription médicale de rester en plein repos après sa double pneumonie du 14 février au 23 mars. On l’a vu affaibli et fragile souffler quelques mots laissant le soin à un de ses collaborateurs de prononcer la traditionnelle bénédiction urbi et orbi. A bord de la Pape mobile , il a fait un bain de foule un peu comme s’il disait ses adieux aux chrétiens de Rome et de la planète entière.
Jorge Mario Bergoglio, de son nom de naissance en Argentine, a choisi le nom François en mémoire de François D’Assise dont la vie était dédiée à l’abandon à la volonté de Dieu. Et là le Pape qui s’en est allé aura été à son image, de par ses postures théologiques et liturgiques. Un pape d’ouverture qui a beaucoup voyagé dans les pays périphériques par opposition aux puissances du monde. Il a crée des cardinaux là où on n’attendait pas à l’exemple de la Mongolie, de Téhéran en Iran, ou s’est abstenu d’en créer, à Paris ou à Rome par exemple. Au total, il a fait 163 cardinaux, dont 133 électeurs. Le Pape des pauvres et des démunis, a effectué 5 voyages en Afrique, où il a visité dix pays. Sur le continent, particulièrement en Rca et en Rdc, prêcher pour que cessent les pillages du continent. Il était réputé un homme déterminé qui n’abdique pas devant ses choix. Il les assumait publiquement. Alors qu’il est Pape, il continue de vivre dans sa modeste résidence de cardinal, s’abstenant de vivre dans la résidence officielle des papes.
On l’a vu laver les pieds des prisonniers au lieu de le faire avec les cardinaux. Il se considérait jusqu’à sa mort comme l’évêque de Rome et d’ailleurs, il a prescrit d’être inhumé comme tout chrétien ordinaire, dans la modeste chapelle de Rome. Son engagement auprès des plus vulnérables ne lui a pas valu que des amitiés. S’il a connu presque une rébellion en Afrique par rapport à sa reconnaissance des homosexuels, par contre sa politique de tolérance zéro à l’égard de l’avortement ou des violences faites aux femmes est bien accueille. Par ailleurs il a bien voulu établir un pont entre les religions notamment entre le catholicisme et l’islam. La planète qui compte près 1,4 milliards de croyants vivent en parfaite harmonie dans les pays à dominance de l’islam. Il a de ce fait nommé des cardinaux dans les pays islamiques.
Défis et Reconnaissance
Le Pape François a-t-il réussi dans sa volonté de faire entrer l’église dans le 21ème siècle avec toutes ses exigences? On peut de ce fait interroger la place des femmes au sein de l’Eglise. La parole donnée aux femmes au sein de l’Eglise reste et demeure une préoccupation. Il y a aussi la trajectoire pour devenir un cardinal qui est entouré par une opacité au sein de l’Eglise. Le célibat des prêtres et les abus sexuels à l’Eglise. Les crises de vocation, les suicides des prêtres. Leur retraite n’est pas assurée, la position de l’église sur les couples divorcés. Il s’est moqué des instructions des médecins. Il était un pape près des genres, près des gens. Depuis trois ans, il y a déjà des préparatifs en arrière plan. Il a reconnu et prier que Dieu donne l’unité à une Eglise divisée. Avant de devenir Pape, il avait été numéro deux dans le conclave à l’élection de Benoît 16. C’est donc dire qu’il n’était pas aussi inconnu que cela. Il était connu par les cardinaux mais par forcément du grand public. A Rome, il n’a pas toujours plus aux dignitaires qu’il écarte tous les signes de sacralité..Le premier Jésuite qui aura fait 12 ans de pontificat s’en va, laissant une Eglise catholique écartelée entre le conservatisme et progressisme. Ses obsèques seront organisées dans une semaine à la place St Pierre de Rome. En suite dans 15 jours, il faudra passer au vote du nouveau Pape par le collège des cardinaux. A travers le monde, les hommages affluent. Le vice président américain qui était la dernière personnalité politique à être reçu par le Pape, dans l’après midi du dimanche de la Pâques, a dit toute sa reconnaissance en dépit des points d’antagonisme avec la politique trumpiste.
Le chef de l’Eglise anglicane a d’ailleurs salué sa volonté de diriger l’église d’une nouvelle manière et surtout son amour pour les immigrés. Un défenseur de la justice et de l’humanisme selon Vladimir Poutine. Un homme qui s’est battu pour une idée fraternelle selon Macron. Un pape pour les Hommes, un pape qui bénit les différences. Le prochain conclave d’annonce fort dynamique avec des alliances qui vont de faire et de défaire aux gré des différents groupe de pressions.
Il s’est opposé aux conservateurs qui ne voulaient pas entendre une quelconque évolution, l’attachement aux moeurs par exemple.
Il voulait réformer mais le pouvoir est limité au sein de l’Eglise,
Tous les matchs de la série A sont reportés.
Le chef d’Etat et le chef religieux.
Le caractère non démocratique de dévolution du pouvoir..Avec lui, tout le monde a sa place dans l’église.
