Par Arlette Akoumou Nga
Pourquoi réserve-t-on ce traitement à ce bijou iconique de la papauté?
Cette tradition, qui remonte au 13e siècle, était surtout motivée par les risques de fraude associés à la bague, selon Christopher Lamb, le correspondant de Cnn au Vatican.
En effet, «l’anneau du pêcheur» servait de sceau officiel du pape lors de ses communications. Sa destruction permettait donc d’éviter que quelqu’un vole l’identité du pape.
«C’est l’équivalent de retirer les identifiants d’un utilisateur d’un réseau social, a dit Christopher Lamb, correspondant de Cnn au Vatican. C’était surtout pour empêcher des gens de copier le sceau sur des documents».
C’est normalement le camerlingue de la Sainte Église romaine, un Cardinal très haut placé dans la hiérarchie, qui a la tâche de détruire la bague et de superviser les détails de la transition.
La pratique a continué au sein de l’Église catholique même après que les sceaux ont été remplacés par des timbres durant le 19e siècle.
Or, le départ du prédécesseur de François, le pape Benoit XVI, qui a quitté ses fonctions en 2013, a provoqué un changement à la tradition.
En effet, une croix a été gravée sur la bague de celui qui est devenu le premier souverain pontife à démissionner en six siècles.
«Je crois qu’on ne trouvait pas nécessaire de détruire la bague», a expliqué M. Lamb. Selon lui, le risque d’usurpation d’identité des papes a grandement diminué au fil des siècles.