Par Arlette Akoumou Nga
Ce jeudi 29 mai, les catholiques, les protestants et les orthodoxes fêtent l’Ascension. La fête religieuse, commune à toutes ces Eglises, est célébrée quarante jours après Pâques. Elle commémore une étape décisive dans le calendrier liturgique : la montée de Jésus au ciel, vers Dieu.
Après avoir passé quarante jours avec ses disciples, Jésus, mort et ressuscité, « les quitte une fois pour toutes », explique le père Ashok Bodhana, curé de Notre-Dame des Anges, à Bordeaux, dans une homélie diffusée, à des fins pédagogiques, sur le portail des jésuites de France.
Un événement « joyeux »
Le récit des disciples, rapporté par Luc, souligne en effet leur étonnement, le nez au ciel, alors que Jésus « est soustrait à leurs yeux » dans une nuée. « L’autre sentiment des apôtres est celui d’une grande joie », explique, dans un message vidéo, le père Hughes de Woillemont, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France. Car avant de s’élever, Jésus formule trois promesses : le don de l’Esprit Saint, dix jours plus tard, jour de la Pentecôte, « celle de sa présence, parmi nous et celle que toute notre humanité est appelée à être accueillie dans le corps de Dieu ». Voilà pourquoi, pour les chrétiens, ce départ est associé à un évènement joyeux. Et synonyme d’espérance dans « un monde plein de désespoir, d’individualisme, d’injustice, et déchiré par les guerres faisant énormément de victimes », a souligné l’an passé le pape François, le jour de l’Ascension, depuis Rome.
« Les voies de l’avenir »
Cette espérance « soutient le chemin de notre vie même quand il est éprouvant, ouvre devant nous les voies de l’avenir quand la résignation et le pessimisme voudraient nous retenir prisonniers », avait aussi ajouté le souverain pontife décédé le 21 avril 2025, au terme d’un pontificat qui a duré douze ans. Cette fête « n’est pas celle qui attire le plus de monde dans les églises, contrairement au dimanche des Rameaux, Pâques ou Noël. Mais tous les chrétiens sont invités à la célébrer », soulignait en 2024, pour Ouest-France, Emanuelle Pastore, enseignante-chercheuse en exégèse biblique à l’Institut catholique de Paris (ICP). Pour les protestants, cette fête « met surtout en valeur la glorification de Jésus-Christ et sa seigneurie sur terre et dans les cieux même si celle-ci ne s’est pas encore manifestée à vue humaine ».
Dimanche 8 juin, jour de la Pentecôte, le pape Léon XIV, présidera à Rome une messe à 10 h 30 qui clôturera, dans le même temps, « le jubilé des mouvements, associations et communautés nouvelles ». L’année jubilaire 2025 étant marquée par l’accueil de pèlerins du monde entier à Rome. À la Pentecôte, les fidèles célèbrent la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres, faisant d’eux des « témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre », résume l’Église catholique.