Avec Rfi
Les premières semaines de Friedrich Merz ont été dominées par la politique étrangère. Le nouveau chancelier voulait montrer que l’Allemagne était de retour sur la scène internationale. Pendant ce temps-là, son équipe à Berlin se mettait en place. Promis, juré, les bisbilles en politique intérieure au sein de la coalition qui avaient miné le gouvernement Scholz appartenaient au passé.
Et voilà qu’après deux mois, une première crise vient rappeler de mauvais souvenirs. Une promesse centrale est repoussée : la baisse de la taxe sur l’électricité pour les particuliers devra attendre, contraintes budgétaires obligent. Seuls les industriels et l’agriculture en profiteront. Difficile à faire comprendre aux Allemands qu’on ne puisse pas trouver cinq milliards par an alors que plusieurs centaines de milliards de dépenses supplémentaires pour la nouvelle législature viennent d’être annoncées.
L’opposition tire à boulets rouge contre Friedrich Merz. L’extrême droite se demande pourquoi on donne tant d’argent à l’Ukraine. Les milieux économiques protestent et au sein de la coalition, certains ne comprennent pas. Les prochains sondages montreront si la cote de popularité de Friedrich Merz qui remonte depuis quelques semaines sortira égratignée ou non de cette crise.