Le secrétaire d’État à la Santé américain doit être reçu par Javier Milei ce mardi. Ces visites et annonces illustrent une fois de plus l’alignement, voire le mimétisme du président argentin sur Donald Trump.
Le président argentin ne cache pas ses affinités, et même son admiration, pour son homologue américain. Sa politique étrangère se résume d’ailleurs en une phrase : alignement total et inconditionnel sur les États-Unis et Israël.
Sur le plan de la santé, cela se traduit donc par la sortie de l’Argentine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), déjà annoncée par Javier Milei en février dans le sillage de Donald Trump. Le gouvernement argentin estime que les
« recettes de l’Oms ne fonctionnent pas, car elles ne sont pas basées sur la science mais sur des intérêts politiques et des structures bureaucratiques qui refusent de revoir leurs propres erreurs ». Buenos Aires a déjà accusé l’agence de gestion « désastreuse » lors de la pandémie de Covid avec sa « quarantaine d’homme des cavernes ».
L’annonce a été faite alors que Robert Kennedy Jr et le ministre argentin de la Santé, Mario Lugones, se sont rencontrés pour définir « un programme de travail commun qui renforcera la transparence et la confiance dans le système de santé ». Le président argentin a également demandé à son gouvernement une révision des processus de fabrication, d’approbation et de supervision des vaccins, autre cheval de bataille du secrétaire d’État américain à la Santé.
Dans une vidéo diffusée lors de l’assemblée annuelle de l’OMS la semaine dernière, le secrétaire d’État à la Santé a exhorté les autres gouvernements à se retirer de l’agence et à créer d’autres institutions. Dans son discours, Robert Kennedy Jr a affirmé que l’agence de santé des Nations unies subissait l’influence indue de la Chine, de l’idéologie du genre et de l’industrie pharmaceutique. Et l’alignement argentin sur les États-Unis de Trump va plus loin. Il y a deux semaines, Buenos Aires a annoncé un durcissement de sa politique migratoire, avec notamment des mesures sur les expulsions d’étrangers qui ne sont pas sans rappeler celles adoptées par Donald Trump.