Par Sandra Embollo
Déjà près de 7 500 cas de dengue ont déjà été recensés depuis le début de l’année au Bangladesh et 31 patients en sont morts, selon les chiffres officiels. Ces chiffres sont encore loin de ceux constatés pendant l’épisode de 2023, où plus de 200 000 cas, dont 1 700 mortels, avaient été dénombrés.
Mais dans la petite localité de Barguna, le responsable local des services de santé, Shyamal Krishna Mondal, est formel : l’épidémie actuelle est « la pire jamais vue » dans son secteur. Plus de 200 malades de la dengue y ont déjà été hospitalisés. « Nous n’avons plus de lits pour eux », assure-t-il, « nous soignons les gens par terre. »
Pourtant, dans certaines localités du delta des fleuves Brahmapoutre et du Gange, l’explosion de l’épidémie est telle que les hôpitaux sont pleins, les malades sont soignés à même le sol. Un épidémiologiste contacté par l’Afp estime que cette situation est principalement due au manque de pluie ces derniers mois.
Dans un pays quasi sans réseau d’eau potable, les gens sont contraints de stocker l’eau de pluie dans des conteneurs, mais avec la sécheresse actuelle, cette eau stagne et les moustiques porteurs de la maladie y prolifèrent.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a récemment mis en garde contre les risques d’accélération de la dengue et des autres infections véhiculées par les moustiques, à la faveur du réchauffement des températures. Près de la moitié de la population mondiale est désormais considérée comme menacée par ces maladies.