Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Joshua Osih est sans conteste en route pour le Palais de l’Unité. A tout au moins, ce projet politique à travers les urnes cristalise pour l’heure toute son énergie. Entre rallies à travers le pays avant l’ouverture de la campagne , coups de communication ciblés pour mettre les points sur les <> là où il faut, c’est un Joshua Osih qui a manifestement appris de ses erreurs à la précédente élection présidentielle de 2018, son baptême de feu.
Cette fois l’homme ratisse large et ne fait pas fi des défections constatées ces derniers temps à Bafoussam 1er dans ses rangs. Il a juste déclaré qu’il s’agit des élus qui refusent de mettre leur logiciel à l’heure du temps des contingences politiques. Pour indiquer la vitalité qui anime le parti qu’il dirige, le Chairman a indiqué la grande mobilisation observée ça et là sur le territoire lors de la fête nationale de l’Unité. Au cours de la conférence de la presse, il a lancé à ses compatriotes la nécessité de continuer à s’inscrire sur les listes électorales. Il est aussi revenu sur la possibilité de pacifier les deux régions en un laps de temps s’il est porté au pouvoir.
En ce qui concerne la forme de l’Etat, le Sdf est fédéraliste. Quant à la coalition des partis politiques, il a clairement indiqué que ce n’est pas un impératif dans la mesure où la multiplicité de candidatures laisse un libre choix aux citoyens de jeter leur dévolu sur la meilleure offre. Il a de ce point souligné que s’il entre dans un restaurant et qu’au menu, il n’y a qu’un seul type de nourriture, il ne sera pas satisfait. Comme leçon majeure tirée des élections antérieures, il a dit qu’ils ont compris qu’il ne suffit pas de gagner une élection, il faut la gagner et être en capacité d’exercer le pouvoir.
Être capable d’entrer effectivement en possession des manettes du pouvoir. Il n’est pas superfétatoire de rappeler dans son propos introductif, il a a fait le roundup des 35 ans de vie de son parti. On a compris à travers cet exercice les temps forts qui ont jalonné le parcours de cet appareil politique né dans la douleur. Le premier temps est précisément le 26 mai 1990. Six morts recensés, <> dans les rues de Bamenda. Le deuxième temps est l’élection présidentielle de 1992 dont plusieurs sources concordantes continuent de clamer que Ni John Fru Ndi avait effectivement remporté la mise.
D’ailleurs cette <> du Sdf a toujours été souce d’antagonisme avec le pouvoir. Joshua Osih a confié à la presse que cette situation n’était utile en rien dans l’effort de faire avancer les choses. Le 10 décembre 2010 à Bamenda, la rencontre entre Paul Biya et Ni John Fru va décrisper la tension entre les deux hommes. Il en est allé ainsi jusqu’à la mort du natif de Baba 2 (arrondissement de Santa), en juin 2023. Joshua Osih se situe dans la continuité et appelle ses camarades d’hier à réviser la compréhension des choses.