Par Ilyass Chirac Poumie
Une décision qui suscite l’incompréhension et la colère de la famille de la victime, qui dénonce des manœuvres d’influence et craint pour sa sécurité. Selon nos informations, Keugni Blaise, l’homme au cœur d’une sordide affaire de viol sur une mineure de 13 ans à Simbock, a recouvré la liberté. Cette libération surprise intervient après son défèrement initial à la prison de Kondengui, pour lequel la famille avait cru voir le début d’une marche vers la justice.
Pourtant, le dossier semblait solide : la plainte des parents était étayée par un certificat médical du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé attestant sans équivoque des violences sexuelles subies par l’enfant. De plus, le suspect avait lui-même reconnu les faits devant les forces de l’ordre selon une source proche du dossier.
Les circonstances exactes de cette libération n’ont pas été officiellement communiquées, alimentant les spéculations sur d’éventives pressions ou l’exploitation de réseaux d’influence, l’homme s’étant précédemment présenté comme une « autorité du pays » et ayant menacé les parents avec une arme à feu.
« Nous sommes sous le choc et nous avons très peur. Comment cet homme qui a avoué peut-il être libre ? Qui a ordonné cela ? Nous nous sentons abandonnés par le système »,
a confié le père de la victime, visiblement ébranlé et craignant des représailles.
Cette décision soulève de graves questions sur le traitement judiciaire des crimes sexuels, surtout lorsque les accusés semblent bénéficier d’un certain statut. Elle risque également de décourager les victimes et leurs familles de porter plainte à l’avenir, par crainte de l’impunité.
La famille et les soutiens qu’elle a pu mobiliser appellent désormais à une réaction ferme des magistrats instructeurs et du parquet pour que l’enquête se poursuive avec célérité et impartialité, et pour que la justice soit rendue pour la jeune fille.

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