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Cameroun | Affaire Redhac: Un vent de contestations dans l’air

Convoquée par le préfet du Wouri, la société civile et de nombreux citoyens entendent accompagner l'avocate.

by Panorama papers
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Par Joseph OLINGA N.

Journée tendue en perspective dans la ville de Douala, le 19 décembre 2024. Convoquée par deux reprises par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er puis le préfet du département du Wouri, l’avocate et défenseure des droits de l’homme, Maître Alice Nkom est attendue dans les services du préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo. Un rendez-vous empreint de tension.

L’avocate et défenseure des droits de l’homme est accusée d’avoir brisé des scellés posés sur les installations du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) par son collaborateur, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er.

L’acte est justifié par l’avocate qui soutient que la pose des scellés dans les bureaux d’une organisation de la société civile participe d’un abus de l’autorité administrative. D’autant que, souligne l’avocate, l’ordre de fermeture formulé par le ministre de l’Administration territoriale manque de justificatifs.

Du coup, les organisations camerounaises de la société civile sont mobilisées pour donner de la voix et tordre le coup à ce qu’ils considèrent comme une tentative montée en puissance de l’autorité administrative dans le musèlement des voix contraires aux méthodes de musèlement et d’asservissement des associations, organisations non gouvernementales et partis politiques en désaccord avec les abus des autorités administratives au Cameroun.

La levée de boucliers observée au sein des organisations de la société civile et d’une franche partie de l’opinion camerounaise est aussi motivée par des présomptions nourries à l’encontre du gouvernement camerounais qui entendrait museler le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale au lendemain d’une audience au Comité des Nations unies contre la torture. Audience au cours de laquelle l’organisation a mis à nue les abus des autorités administratives, politiques et sécuritaires.

Du coup, plus qu’une convocation à déférer à une convocation administrative, les organisations camerounaises de la société civile et de nombreuses populations voient en la convocation de l’avocate une tentative d’embastillement de la critique et un essai de musèlement de l’opinion dans son ensemble.

La mobilisation autour de ce qui apparaît désormais comme une démonstration de rapport de force et de vérité est encore plus amplifiée par l’activisme des autorités administratives qui multiplient menaces et intimidations sur des organisations visiblement résolues à donner du change à l’usage abusif et exclusif de la force publique contre le peuple.

Dès lors, de nombreux observateurs questionnent la posture des autorités administratives face à ce qui apparaît comme un risque de déflagration. Un risque accentué par des latences de revendications au sein d’une opinion mortifiée et exsangue du fait des mesures excessives du gouvernement et de ses satellites. A vingt-quatre heures de la date fatidique, la question reste posée : jusqu’où iront les autorités administratives et policières camerounaises face à la mobilisation perceptible et la détermination des organisations de la société civile et de ces milliers de citoyens qui y voient une occasion de dire leur ras-le-bol.

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