Par Julie Peh
Profondément touchée, Lydol exprime avec pudeur sa solidarité envers la famille endeuillée, tout en prenant ses distances vis-à-vis de l’acte commis. Elle affirme ne pas avoir été témoin des faits, mais reconnaît que son lien filial suffit à l’associer, malgré elle, à la douleur publique provoquée par ce drame.
« Rien ne m’avait préparée à vivre une expérience aussi bouleversante », confie-t-elle en préambule. « Mon père est au cœur d’un acte tragique, un acte irréparable. Je n’en ai pas été témoin, mais je suis sa fille, et aujourd’hui, je pense que cela suffit pour que mon nom soit associé à toute cette douleur. »
Dans une posture marquée par la responsabilité et le respect, elle affirme avoir tenté d’entrer en contact avec la famille de la victime, sans succès pour l’instant, leur laissant l’espace nécessaire pour vivre leur deuil à leur rythme.
Surtout, Lydol tient à réaffirmer ses convictions profondes :
« Je condamne fermement, très fermement, toute forme de violence, quelles que soient les circonstances. »
Consciente du choc et des émotions que suscite cette affaire, elle appelle au respect du travail de la justice et décide, par respect pour la mémoire de la victime, de reporter ses concerts initialement prévus le 23 mai à Yaoundé et le 7 juin à Paris.
Dans ce message sobre et humain, Lydol ne cherche ni à se dédouaner ni à détourner l’attention, mais plutôt à marquer sa position : celle d’une artiste fidèle à ses valeurs, d’une fille confrontée à une épreuve d’une rare violence, et d’une citoyenne respectueuse de la douleur collective.
En cette période d’épreuve, Lydol choisit la voie du recueillement et de la responsabilité. Elle s’inscrit dans un silence respectueux, préférant suspendre son art pour laisser place au deuil et à la justice. Sa prise de parole, digne et sincère, rappelle que derrière les figures publiques se trouvent aussi des êtres humains, confrontés à la complexité des drames familiaux et sociaux.