Par Paul Tjeg
Le gouvernement, représenté par le ministère des Travaux publics (Mintp), négocie actuellement avec les portugais de Mota Engil, afin de régler tous les préalables indispensables au démarrage des travaux de la seconde phase de l’autoroute Yaoundé-Douala. Dans le rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en partenariat public-privé, publié récemment par le ministère des Finances, on qualifie cette étape de dialogue de pré-qualification. Il s’agit concrètement d’une concertation entre l’Administration publique initiatrice du projet et le candidat présélectionné afin de définir les moyens techniques ainsi que le montage juridique et financier pour la réalisation de cette infrastructure.
Selon la loi N0 12/2006, fixant le régime général des contrats de partenariat, cette étape sera suivie par une autre, dédiée à la réalisation de l’évaluation préalable (dossier de faisabilité). Ledit dossier sera ensuite transmis au ministre chargé des Finances pour avis sur la soutenabilité budgétaire du projet. C’est après avis favorable de ce département ministériel qu’on pourra alors précéder à la négociation puis à la signature du contrat de partenariat public-privé avec Mota Engil. A en croire le ministère des Finances, Il s’agira d’un contrat de financement, conception, construction, exploitation et maintenance. Le partenaire privé sera rémunéré substantiellement sur les usagers de l’autoroute qui paieront le tarif fixé par km parcouru
Il reste encore du chemin à parcourir pour arriver à cette étape. Surtout que les négociations susmentionnées, interviennent plus de deux ans après l’annonce de la pré-qualification des entreprises Sogea/Satom-Fayat-Vinci, Mota Engil et Sinohydro-Pcrb-Sdhs, choisis à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par le Mintp. Pour mémoire, selon une notre publiée par le ministère des Travaux publics en décembre 2020, La deuxième phase de l’autoroute Douala-Yaoundé qui va de Bibodi à Douala (163 km) va coûter 835 milliards de FCFA.
