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Exclusif | Cameroun > Conservation des dépouilles mortuaires: Baham sans morgue

La ville chef-lieu du département des Hauts-Plateaux manque de cette commodité essentielle à l'organisation des obsèques dignes.

by world top news
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Par Joseph OLINGA N.

Habitant de la ville de Baham, département des Hauts-Plateaux, dans la région de l’Ouest, Simon Takam raconte la mésaventure vécue par sa famille. “Nous avons perdu un parent. Décédé au village, nous avons transporté le corps à l’hôpital de district de Baham.” Une fois sur les lieux, la famille fait face à une réalité : l’hôpital du chef-lieu du département des Hauts-Plateaux ne dispose pas d’une morgue.

Dépourvue de moyens financiers, la famille qui entend offrir au défunt des obsèques dignes est contrainte à ramener le corps au village. “Nous avons été obligé de procéder à une méthode de conservation traditionnelle des corps.” Selon la même source il s’agit d’embaumer le corps d’une ongue fabriquer localement puis de le recouvrir de feuilles de pins. Une solution de courte durée.

Le corps peut à peine tenir 48 heures dans ces conditions. Résultats des courses soupire Simon Takam “Nous avons été obligé d’inhumer le défunt en l’absence de ses enfants et d’une grande partie de la famille.”

C’est une réalité vécue dans la ville de Baham. A défaut d’une morgue locale, les familles éprouvées ont le choix de parcourir des dizaines de kilomètres pour solliciter les morgues des hôpitaux de Bandjoun et de Bafoussam. Là aussi, la forte demande ne garantit pas toujours une place.

Dotée d’une morgue il y a quelques années, la ville de Baham, le chef-lieu du département des Hauts-Plateaux ainsi que les localités environnantes doivent faire avec les moyens du bord. Le plus souvent, les morts sont enterrés sans cérémonie d’obsèques. Un préjudice pour ces populations dont les us et coutumes accordent une place importante à la dignité des morts.

Mathias Nganou, autorité traditionnelle souligne que “Nous en sommes au point de nous débarrasser de nos morts. Une pratique qui est porteuse d’anathème dans nos traditions.” C’est que, pour ce notable, enterrer les morts sans consacrer aux rituels d’usage correspond à couper les liens entre les vivants et les morts. Une pratique qui selon la même source, coupe les vivants de la protection des ancêtres.

Des personnels de l’hôpital de district de Baham expliquent que l’infrastructure est désuétude depuis quelques années. “La solution c’est de construire une nouvelle morgue à Baham pour les populations des Hauts-Plateaux.” Une initiative difficile pour les populations locales qui ne disposent pas de ressources financières conséquentes.

Pour l’essentiel, personnels médicaux et populations s’en remettent au gouvernement afin que la ville de Baham et le département des Hauts-Plateaux soient dotés d’une morgue. Une infrastructure qui, croient les populations locales, va restituer aux morts d’ici leur dignité.

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