Par Joseph OLINGA N.
Dans la perspective de l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain, Paul Biya abat ses cartes pour taire la rumeur lancinante autour de sa potentielle candidature. Dans les salons feutrés de Yaoundé, des sources parmi les mieux indiquées soulignent l’éventualité de la relance de l’opération de lutte contre la corruption communément dénommée “Opération Épervier”.
Des interprétations visant des personnes soupçonnées dans des scandales survenus au Cameroun vont intervenir au cours des deux prochains mois, croit savoir une source proche du Tribunal criminel spécial (Tcs).
L’assainissement des moeurs publics réclamé à cor et à cri par l’opinion publique, selon une autre source proche du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), au pouvoir devrait servir de rampe de lancement à une campagne électorale que le président Biya tarde à lancer officiellement.
Seulement, reconnaissent ses propres partisans, la relance de la campagne d’assainissement des moeurs publics sonnent comme un Hara Kiri au regard des personnes présumées dans les atteintes à la fortune publique au cours des dix dernières années.
La litanie des scandales met en vitrine la gestion des infrastructures ayant abrité la Coupe d’Afrique des nations de football, les fonds alloués à l’organisation de cette compétition, les fonds dédiés à la gestion du Covid-19, et, loin d’être exhaustif les détournements ayant entouré l’affaire Glencore.
Dans toutes les affaires citées, les acteurs cités gravitent autour du chef de l’État camerounais Paul Biya. De notoriété, la Task force, sorte de super ordonnateur des dépenses piloter depuis la présidence de la République est cité par le Tribunal criminel spécial ainsi que les différents organes ayant enquêtés sur les multiples scandales financiers qui se multiplient au Cameroun depuis plus d’une décennie.