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Avec Saint-Eloi Bidoung
On vient le découvrir comme « sorcier africain » ; en français facile, « comme prophète-eschatologue » ; qui annonce des prophéties l’apocalyptiques après le départ de Paul Biya. De quoi nous convaincre de réélire le vieux pour 21 ans encore. Le temps de voir grandir nos enfants.
« Ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut ».
Cet homme qui s’intéresse de trop près aux affaires des Etats africains, était sûrement à la plage, quand Paul Biya avait dit au président français d’alors, en visite officielle à Yaoundé ; « ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut ». Voilà ce que cela donne, quand un « spécialiste des questions africaines », ne lit pas les journaux traitant de l’actualité en Afrique quand il est en vacances d’été.
Il s’offusque que notre bien-aimé Paul Biya, président de la République s’éternise au palais. Oubliant que ce sont les mallettes pleines d’argent du contribuable, des sommes importantes de nature à donner des vertiges à un banquier ; qu’il transporte depuis 43 ans de pays en pays en Afrique, qui ont valu à Paul Biya de se faire subir pendant 43 ans et pour 7ans encore, jusqu’à 100 ans.
En prédisant l’apocalypse dans l’après Paul Biya, il a oublié que c’est nous, les camerounais, qui le votons tous les sept ans (certes en bourrant les urnes et en falsifiant les procès-verbaux avec la complicité des sous-préfets) et que s’il y est toujours c’est parce qu’il « peut encore ».
« Madame la Président ».
Le peut-il encore ? en réalité, je ne sais pas s’il peut toujours, mais le contraire n’est pas un problème, puisque Ferdinand Ngo Ngo, son beau-frère ; et Chantal sa femme son là-bas au palais. D’ailleurs, ils vont y rester encore pendant sept ans au palais dès octobre 2025 pour nous turlupiner avec les très hautes instructions, sous le regard bien veillant derrière les rideaux de celle que son mari appelle affectueusement « Madame la Président ».
«Chaos politique »
Le fameux « spécialiste des questions africaines » prédit que nous allons vivre ce que les populations de l’ex-Zaïre ont vécu après le départ de Mobutu Sesse Seko Kuku wendu Wazabanga qui régna à Kinshasa pendant des décennies.
Voilà un spécialiste des affaires Africaines, qui ne sait pas que Paul Biya avait rappelé dans un discours solennel que ses concitoyens eux-mêmes avaient oublié : « Le Cameroun, c’est le Cameroun ». Il ne saurait être l’ex-Zaïre. Ne fusse que pour une demi-journée pour vivre ce qu’il prédit comme un « séisme politique » un « KO » pour Paul Biya, un véritable « chaos politique » au Cameroun après Paul Biya. Il parle de casses, de grèves, de tueries de destructions massives, des contraintes à l’exil et de d’insurrections sanglantes.
« Le Cameroun, c’est le Cameroun ».
Monsieur Bourgi, un homme à la panse d’éléphant, pense sans doute que nous allons laisser la bonne bière glacée du soir du chez Saint-Eloi, pour aller casser les édifices publics. Quelle inspiration ! Donc, pour lui, les habitants de Yaoundé vont abandonner le Taro et la sauce jaune du Restaurant Le Tarro à Melen pour aller incendier des voitures à la poste centrale ; comme les habitants d’Abidjan l’avaient fait après le départ du vieux Félix Houphouët-Boigny tel qu’il évoque en nous mettant en garde. Non ! Nous aimons tant le bouillon du dimanche matin à Mvog-Ada que nous ne pourrons risquer les coups de brodequins qui vont nous casser les dents, les coups de matraques qui vont nous défoncer les mâchoires et les cellules du commissariat Central N1 qui vont nous priver de la troisième mi-temps du deux zéros.
Robert Bourgi, le Profète eschatologue déchu
A monsieur le « spécialiste des questions africaines », nous rappelons que nous n’avons plus de compagnie aérienne, ni de régie de chemin de fer et encore moins de société publique de transport urbain, mais cela ne nous dit rien. On se débrouille stoïquement comme on peut à Yaoundé. Bien que les motos taximen, un métier né avec le Renouveau de Paul Biya (qui le recommande vivement aux diplômés de l’enseignement supérieur si nombreux en chômage), ne s’arrêtent jamais aux feux de signalisation et nous renversent violemment dans les carrefours. Mais pas de quoi faire comme les ivoiriens de l’après Félix Houphouët-Boigny ou les congolais de l’après Mobutu tel que les oracles du spécialiste des questions africaines le prédisent pour le Cameroun. Nous allons laisser le BHB (beignets-bouillie-haricot) de maman Mado du carrefour à qui ?
Vraiment ce type de Robert Bourgi connaît peut-être l’Afrique mais il ne connaît rien des camerounais. Ici on ne réagit jamais. Même quand le prix du savon augmente au marché comme maintenant. Nous sommes comme ça, on s’en fout et c’est tout.
Les jeunes s’empiffrent de whiskies en sachets en ville et les vieux se gavent d’alcool traditionnel dans les villages et tout le monde est content. Qui laissera les Ndomba de Mengue à Mvog-Ada, le poisson braisé de Maison Blanche et le Taro de chez Saint-Eloi à Polytechnique ? Toutes ces bonnes choses, pour aller casser ou incendier comme l’ont fait les habitants de Kinshasa ? Personne ! Cela fait quarante-trois ans que ça dure, que nous subissons et que nous supportons. 7ans de plus, c’est vite passé.
Il Vaut mieux un diable que tu connais…
En attendant que Dieu réajuste ses calculs le « Vieux »nous a permis de nous réaliser des enrichissements scandaleux et illicites avec les fonds publics Les Immeubles des fonds Covid19 et de la Can 2021 sont visibles. Comme on dit en Dschang, « A kow pinkeu ». Traduction : « Et puis quoi encore ». Nous n’irons quand même pas casser ou incendier tout cela, si « le Vieux » ne veut pas rentrer au village, qu’il reste même là-bas dans son palais.
D’ailleurs, le Président, qui le voit même encore ? On éloigne les populations jusqu’à 300 mètres, quand il passe avec son cortège qui roule « à tombeau ouvert » dans la ville de Yaoundé. Seules les immenses montagnes d’ordures alignées sur les trottoirs du trajet ont le droit de l’applaudir.
Ce spécialiste des questions africaines ne connaît pas le Cameroun et nous confond à la Côte d’Ivoire. Il devra rentrer aux études pour savoir ou apprendre que « Le Cameroun c’est le Cameroun, « le Continrent » C’est vraiment désolant que Robert Bourgi, le spécialiste des affaires africaine ne se soit pas référer au Grand Prof son frère ainé Albert Bourgi ou de Guy Carcassonne mes Maîtres à Penser à L’Université de Reims, qui ont longtemps officié comme conseillers spéciaux obscurs aux affaires africaines auprès de Paul Biya comme spécialistes des (mécaniques électorales lourdes).
C’est vraiment désolant que Robert Bourgi n’aie pas compris qu’il est un «Prophète-Eschatologue déchu ».Le Cameroun, C’est « Le Continent’»
