Par Hajer Elina
Dans une déclaration rendue publique ce lundi, l’Association des fonctionnaires internationaux camerounais (AFIC) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation politique tendue que traverse le Cameroun à la suite de l’élection présidentielle. L’organisation, regroupant des cadres camerounais exerçant dans diverses institutions internationales, appelle à une intervention rapide et concertée des partenaires étrangers pour préserver la paix et la stabilité du pays.
« Considérant son expérience dans la prévention et la gestion des conflits armés post-électoraux et la prolifération des foyers de tension dans le monde, l’Afic met en garde contre une escalade aux conséquences incalculables », indique le communiqué. L’association exhorte notamment les Nations unies, l’Union africaine, la Cemac et les puissances démocratiques occidentales à « faire entendre leurs voix avec force et de manière unifiée ».
L’AFIC demande la fin immédiate de la répression en cours contre les opposants, activistes et membres de la société civile. Elle appelle également au respect du verdict des urnes et à la mise en place d’un mécanisme international de certification des résultats avant leur proclamation par le Conseil constitutionnel. Cette prise de position intervient dans un climat de forte contestation des résultats de la présidentielle de 2025, dont le dépouillement a été marqué par des accusations de fraude massive. Plusieurs organisations de la société civile dénoncent des arrestations arbitraires et des violences dans plusieurs villes du pays. L’appel de l’Afic s’ajoute à une série d’initiatives locales et internationales réclamant une médiation pour éviter un basculement vers une crise majeure.
