Par Julie Peh
L’homme politique, qui avait dès l’amont mis en garde contre les risques d’une crise post-électorale, s’est adressé au peuple camerounais dans un ton à la fois grave et empreint d’empathie. Il a rappelé que près de 5 millions de citoyens avaient répondu à l’appel des urnes, exprimant par le vote leur désir de changement. Mais depuis la proclamation des résultats, la rue gronde, les villes s’embrasent et des vies sont perdues. Face à cette situation dramatique, Hiram Iyodi interpelle la conscience nationale :
« Les citoyens qui ont librement élu un candidat choisiraient-ils, dans le même temps, de mourir dans la rue pour protester contre leur propre victoire ? »
Pour Hiram, cette contradiction révèle une fracture profonde entre la volonté du peuple et les résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel le 27 octobre. Il dénonce la violence répressive exercée contre les manifestants, tout en condamnant les actes de vandalisme commis par une minorité qui « trahit l’esprit des mobilisations pacifiques ».
Dans un élan de compassion, Hiram Iyodi adresse ses condoléances aux familles endeuillées et rend hommage aux forces de défense qui ont agi avec professionnalisme et retenue. Il appelle à la responsabilité collective, exhortant les autorités à garantir la transparence du scrutin par la publication des 31 653 procès-verbaux, à mettre fin aux arrestations arbitraires et à libérer les prisonniers politiques et d’opinion. Concluant sur une note d’espérance et de fidélité envers le peuple camerounais, Samuel Hiram Iyodi réaffirme son engagement :
« Notre devoir, en tant que dirigeants politiques, est de vous servir, jamais de vous nuire. Que Dieu et nos ancêtres veillent sur le Cameroun. »
Cette déclaration, à la fois politique et morale, s’inscrit dans un moment charnière de l’histoire du pays, où se joue non seulement la légitimité du pouvoir, mais aussi l’avenir démocratique du Cameroun.
