Par Ilyass Chirac Poumie
Dans une lettre adressée depuis Berlin à Sa Majesté Célestin Bedzigui, président du Parti de l’Alliance Libérale, Jean Philippe Zock Zang justifie sa démission par le “silence prolongé” du parti après le scrutin présidentiel du 12 octobre 2025. Selon lui, cette attitude constitue
“une trahison envers le peuple camerounais”.
Le désormais ex-Secrétaire général estime que
“les résultats annoncés, bien que présentés comme rumeurs, ne reflètent pas la volonté populaire telle qu’exprimée dans les urnes”.
Il dit avoir observé sur le terrain
“la déception et la colère des jeunes Camerounais” qui “ne se reconnaissent pas dans les chiffres communiqués”.
“Rester dans le parti reviendrait à renier mes convictions et à cautionner un silence que je ne comprends pas”,
écrit-il,
affirmant vouloir continuer à servir
“non par fidélité à une structure, mais par loyauté envers le peuple”.
Signée à Berlin, la lettre se conclut par la mention de sa nouvelle orientation politique : Coordinateur du mouvement Refondation 2025. Le Parti de l’Alliance Libérale (PAL), dirigé par Célestin Bedzigui, a soutenu une ligne modérée durant la présidentielle du 12 octobre 2025, sans prise de position claire depuis la clôture du scrutin.
La démission de son Secrétaire général intervient alors que la Commission nationale de recensement des votes poursuit ses travaux et que les résultats officiels du Conseil constitutionnel se font toujours attendre. Cette décision pourrait fragiliser davantage un parti déjà traversé par des divergences internes face au climat politique tendu.
