Par Serge Aimé BIKOI
Des leaders des Organisations de la société civile (Osc) condamnent le nième braquage des libertés publiques au Cameroun et les tentatives récurrentes de restriction de l’espace civique. Hilaire Kamga, coordonnateur national de la plateforme de la société civile pour la démocratie, entouré de Cyrille Rolande Bechon, directrice exécutive de l’Ong Nouveaux droits de l’homme (Ndh), de Philippe Nanga de l’Ong Un Monde Avenir, etc, résume les recommandations formulées. D’emblée, l’entrepreneur de la société civile et ses pairs rappellent que les arrêtés de suspension et d’interdiction contre ces Ongs sont “une violation flagrante et assumée du droit à la liberté d’association au Cameroun. Ils rappellent au ministère de l’Administration territoriale (Minat) qu’il a le devoir de protéger et non de limiter les libertés constitutionnelles chèrement acquises, encore moins de créer des règles contraires aux lois de la République”.
La société civile camerounaise exige, dans la même veine, la levée immédiate de ces mesures qui n’honorent pas le processus démocratique régulièrement présenté comme un atout pour le Cameroun. Elle appelle aussi le Cameroun à ne faire aucune concession sur leurs droits, appelle la communauté internationale à accorder une attention particulière à la situation des libertés fondamentales et à faire plus de pression afin que le Cameroun respecte ses engagements pris à travers la ratification des instruments internationaux en matière de droits de l’homme.
La société civile camerounaise, qui a déjà enregistré près de 60 signataires de la déclaration publique appelant à la levée des mesures iniques du Minat, lance, dès ce mardi, 10 décembre 2024, une cellule stratégique de veille sur les libertés fondamentales. Des leaders des Organisations de la société civile (Osc) demandent au gouvernement camerounais de rapporter ces décisions qui, concluent-ils, “sont incompatibles avec la démocratie”. Les Osc annoncent des procédures judiciaires au triple plan national, régional et international contre le ministre de l’Administration territoriale dans les prochains jours. Les scellés brisés ont été, à nouveau, apposés et renforcés au siège du Redhac ce mardi. Pas l’ombre d’un membre n’a été aperçu. Entre-temps, les policiers sont en faction aux alentours de cette organisation de défense des droits humains.