Par Serge Aimé BIKOI
Le Bureau exécutif national du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a été informé de l’enlèvement de trois membres de la communauté éducative. Il s’agit de:
- Roland Assoah Etoga, Pleg, secrétaire général du syndicat national autonome de l’enseignement secondaire (Snaes) et coordonnateur du Collectif des organisations des enseignants du Cameroun (Corec);
- Florence Aimée Titcho, Pleg, secrétaire nationale chargée des affaires économiques du Snaes
- Jean Calvin Aba’a Oyono, Professeur de Droit pubic et enseignant- chercheur à l’université de Yaoundé II-Soa
Selon la Secrétaire générale du Synes, Pr Jeannette Wogaing Fotso, “ces enlèvements survenant dans un contexte social déjà tendu contredisent fondamentalement les idéaux de vérité et de justice qui fondent toute nation civilisée et ne sont pas de nature à contribuer à l’apaisement du climat”. Le Ben du Synes dénonce ces actes ignobles. Tout en exigeant que toute la lumière soit faite, le Bureau exécutif national du Synes insiste sur l’urgence impérative de leur libération immédiate et sans condition.
Dans la même veine, le Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire (Snaes) dénonce, sans la moindre réserve, les actes d’arrestation de F.A. Titcho et de R. Assoah Etoga, qui constituent “une violation flagrante non seulement des droits de ces enseignants, mais aussi des règles de procédure en vigueur dans un État qui se veut un État de droit”.
Le Snaes entreprendra toutes les démarches de droit, mais aussi syndicales en vue d’obtenir le respect total des droits de ses responsables enlevés. Le Snaes décrie, par le même fait, “ces manœuvres d’intimidation à l’encontre des lumières de la société camerounaise, dont le seul tort semble d’avoir mis en exergue leur concitoyenneté”. Il exige, par ailleurs, la libération immédiate et sans condition de R. Assoah Etoga et F.A. Titcho, l’enjeu étant d’apaiser les tensions, de plus en plus, vives que leur détention est en train de susciter.
En rappel, R. Assoah Etoga et F.A. Titcho ont été enlevés en total irrespect des procédures en vigueur le 24 octobre 2025 par des agents des forces de l’ordre. Si le Sg du Corec est, jusqu’ici, introuvable, la secrétaire nationale en charge des affaires économiques est en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Besseke. S’agissant du cas de Assoah, la secrétaire générale traitant des affaires féminines nous apprend que les personnes s’étant chargées de ce kidnapping se sont présentées dans le cas de R. Assoah Etoga comme “agissant au nom de la brigade de gendarmerie de Nkolmesseng dans l’arrondissement de Yaoundé V, quartier de résidence de l’interpellé”. “Or, conclut le communiqué du Snaes, les responsables de cette unité territoriale de gendarmerie nient, de manière catégorique, être à l’origine de cette interpellation”.
