Par Mon’Esse
La loi sur les incitations à l’investissement, dans sa forme actuelle, se solde par une perte fiscale nette pour l’État camerounais évaluée à plus de 150 milliards de francs depuis sa mise en œuvre, de 2013, selon les évaluations du Groupement interpatronal (Gicam).
Ce constat a été présenté jeudi à une délégation du Fonds monétaire international (FMI), venue recueillir le ressenti et les propositions des créateurs de richesse sur un ensemble points relatifs à la conjoncture économique locale, la conduite de la politique économique et les perspectives à court et moyen termes.
Pour le patronat, les axes de révision de cette loi devraient aborder, de manière spécifique, la limitation des secteurs bénéficiaires aux secteurs prioritaires de la stratégie de développement (énergie, infrastructures, agribusiness, numérique), l’extension des régions bénéficiaires, combinée à une différenciation des mesures incitatives suivant le potentiel de la zone d’installation.
Le Gicam souhaite également l’instauration de l’équité entre les nouveaux entrants et les entreprises existantes, la limitation de la période d’exonération qui tiendra compte de l’évaluation effective et non pas d’une période prédéfinie, mais aussi la partialité de l’exonération en lieu et place d’une exonération totale.
D’autres demandes du patronat ont trait à l’amélioration de l’offre en infrastructures, au renforcement de la coordination et de la cohérence de l’action gouvernementale ainsi qu’au renforcement du dialogue public-privé.