Par Serge Aimé BIKOI
Alain Belibi est le président du jury de Indice media désigné par le promoteur de l’initiative. Il s’agit, en effet, d’un jury de notation des contenus des médias et des programmes constitué des personnalités médiatiques à la notoriété établie.
Susan Bamuh, journaliste; Alain Blaise Batongue, ancien directeur de la communication d’Orange Cameroun; Albert Mbida, enseignant des sciences de l’information et de la communication; Evelyne Mengue à Koung, elle aussi enseignante de journalisme; David Atemkeng, ancien présentateur des débats télévisés ; Jean Claude Bilana, ensignant de publicité; Thomas Atenga, enseignant des sciences de l’information et de la communication; Parfait Siki, Junior Binyam, ancien rédacteur-en-chef de Mutations; Samson Websi, journaliste à la Crtv; Valentin Siméon Zinga, ancien directeur des rédactions au quotidien La Nouvelle Expression;etc en sont des exemples. À ce jury, s’associent les membres du comité de synthèse au rang desquels figurent Claudel Kampoer, Emmanuel Gustave Samnick, Jeannine Fankam, Tabe Enonchong, Roger Alain Taakam, etc.
Présentation du nouveau concept Indice media
Indice media est une nouvelle variance de Peace media indice, qui est la succession des fiches de notation hebdomadaires et des rapports mensuels d’évaluation médiatique publiés par le canal de Médiatude, partenaire de Peace media and communication, fondateur de ce nouveau concept. Selon Joly Koum, promoteur de cette initiative, l’objectif est d’évaluer les produits médiatiques et de travailler en collaboration avec les médias. Bien de membres du jury présents ont, chacun, exposé sur l’originalité de cette unité de notation. Junior Binyam a, par exemple, insisté sur l’intérêt de l’initiative Indice media. Pour l’ancien rédacteur -en-chef du quotidien Mutations, “Indice media fera la régulation et l’autorégulation des médias et vise le respect des bonnes pratiques dans le métier de journalisme”. Cette initiative se résume, indique-t-il, à la critique des pairs, qui est une sorte de remise en question à laquelle tous les journalistes sont invités au quotidien. L’enjeu est de remettre l’église au centre du village en passant au scanner le contenu des débats télévisés pour un départ.
Albert Mbida a, quant à lui, tablé sur le rôle des médias en période de campagne électorale.
Pour l’enseignant des sciences de l’information et de la communication, ce que les médias ne doivent pas faire en période de campagne électorale consiste à :
- Éviter la diffamation et la propagation des fausses nouvelles
- Éviter la publication des sondages, sources de manipulation de l’opinion
En revanche, ce que les médias doivent faire se résume, énonce A. Mbida, à :
- Informer sur les partis politiques et les candidats (rendre compte de tous les meetings politiques des candidats)
- Éduquer les publics-cibles(dire aux électeurs quels sont les enjeux du vote et des différents scrutins)
- Les médias doivent servir de forum démocratique (organiser les débats, veiller à l’équilibre du temps de parole et faire en sorte que tous les candidats s’expriment, veiller sur la transparence dans la conduite des débats. Éviter de marginaliser certains candidats en période électorale (désigner un journaliste pour couvrir les activités de chaque candidat)
- Interpeller les acteurs politiques en période de campagne électorale pour dénoncer les cas de fraudes, les cas de troubles des meetings des autres candidats.
La connaissance de ces éléments liés aux interdits et aux permis permettra d’aboutir à la transparence dans le jeu de la présentation des programmes de campagne électorale. Au-delà des 20 membres du jury structuré en deux entités, il y a dix membres du comité de synthèse qui travaillent à renforcer la qualité du débat démocratique au Cameroun. Leur besogne consiste, indique Roger Alain Taakam, à compiler les fiches de rapports hebdomadaires et mensuels des programmes médiatiques. Sont ciblés : les débats ; les talk show; les magazines et investigation. Le visionnage des produits médiatiques, la notation individuelle, la consolidation et la validation finale constituent les étapes de la recension de ces contenus médiatiques. Dix critères sont listés par le président du comité de synthèse, R.A. Taakam:
- Qualité des invités/ 10pts
- Choix du sujet : 5pts
- Équilibre du panel :15pts
- Modérateur du programme : 10pts
- Vérification des informations, objet de débat /15 pts
- Standards éthiques (tolérance et objectivité)/15 pts
- Régulation du temps de parole/5pts
- Régulation des discours tenus par le panel /15 pts
- Ton et langage/5pts
- Mode vestimentaire/image professionnelle/5pts.