Par Mon’Esse
Depuis début 2025, environ 174 cas d’enlèvements de civils, par des groupes armés non étatiques, ont été recensés dans l’Extrême-Nord du Cameroun, illustrant la persistance et la gravité de la menace, selon le dernier rapport du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Dans ce rapport d’août paru vendredi, cet organisme signale que 163 incidents sécuritaires ont été enregistrés pour le seul mois étudié, faisant 11 morts et 20 blessés.
En août, signale encore Ocha, une dizaine de passagers d’un véhicule de transport en commun ont été enlevés sur la route nationale n°1, avec un enfant tué par les ravisseurs.
De même à Kassa, dans le Mayo-Sava, cinq enfants ont aussi été enlevés avec demande de rançon alors qu’ils accompagnaient leurs parents au champ.
L’organisme des Nations Unies signale, par ailleurs qu’un conflit inter-communautaire a éclaté autour de la revendication d’une parcelle agricole entre les villages Hamallao et Kroum, dans l’arrondissement de Kalfou département du Mayo-Danay, mais vite enrayé grâce à l’intervention rapide des autorités administratives.
Selon les nouvelles données de Ocha portant sur le suivi des mouvements de populations, l’Extrême-Nord compte une population mobile estimée à 853.467 âmes dont 510.855 personnes déplacées internes, 296.395 personnes retournées et 46.217 réfugiés vivant hors du camp de Minawao.
A en croire les données de l’organisme, les causes principales de déplacement sont les conflits armés (89%), les catastrophes naturelles (10%) et les conflits inter-communautaires (1%).
Par ailleurs, Ocha indique que les fortes précipitations, enregistrées en août, ont occasionné des inondations dans les départements du Mayo-Tsanaga et Mayo-Danay, affectant les arrondissements de Hina, Kar Hay, Kaï Kaï, Guéré, Tchatibali, Datcheka, Wina, Maga, Vélé, Yagoua et Gobo. Ces précipitations ont également détruit des infrastructures routières, rendant difficile l’accès à plusieurs zones.
