Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Du haut de la chaire à l’amphithéâtre 500, la patronne de l’Udc a livré un exposé qualifié par le modérateur de haute facture sur le thème : “Leadership et participation politique : entre imaginaires et trajectoires plurielles “.
Femme majeure dans le Landerneau politique camerounais, elle a fait la lumière d’abord sur ce qu’est le leadership avant d’enchaîner avec la spécificité de la femme en puisant à l’origine de la création selon les Saintes Écritures.
Ces précautions prises, elle a dressé un Panorama de la femme et les difficultés qui jonchent le chemin de son engagement politique. Elle a émaillé sa présentation avec des exemples et des anecdotes croustillantes. Il est curieux de constater, a-t-elle relevé, que les femmes sont les plus nombreuses au Cameroun et que sur les fichiers d’inscription d’Elecam, leur nombre est inférieur à celui des hommes. Par la suite, elle a précisé que la situation de la femme est très précaire et surtout dans le mariage et levtravail en dépit de la ratification par l’État du Cameroun du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique. Elle a insisté sur la nécessité de suivre les prescriptions de ce Protocole pour accorder plus de liberté à la femme, ce qui est indispensable à son engagement et à sa participation politique.
La femme par exemple n’est pas obligée de troquer son nom pour porter celui de son époux, ou d’être obligée de suivre le lieu de résidence de ce dernier, par exemple. La femme politique était la grande attraction au cours des échanges et le Vice-recteur de l’université de Yaoundé 2 l’a opportunément rappelé aux étudiants.
” Vous avez au milieu de vous ce jour une personnalité politique de premier rang, l’une des premières femmes politique de notre pays, qui dirige un parti politique; elle a été député, aujourd’hui Maire de la commune de Foumban, présidente du Syndicat des communes du Noun, conseillère régional et Porte-parole des délégués du Noun au Conseil régional de l’Ouest. Posez-lui des questions pour savoir comment elle fait”.
a dit in extenso le vice-revteur.
Dans cette autre phase des questions réponses, Tomaïno Ndam Njoya est restée égale à elle-même, demandant aux jeunes étudiants de respecter les lois de la République dans tout ce qu’ils entreprennent, d’avoir des modèles et d’être convaincus dans ce qu’ils font, entre autres.
A quelques jours de la célébration de la journée internationale de la femme, la question de la participation politique de la femme devrait être au coeur des préoccupations en vue de booster la participation politique des femmes à la présidentielle d’octobre prochain.