Par Mon’Esse
La Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a demandé que l’auteur de l’assassinat dans des conditions d’une violence insoutenable, le 10 mai dans la capitale du pays, Yaoundé, de Mathis, 6 ans, «réponde pleinement de ses actes».
Elle affirme, dans un communiqué parvenu dimanche à la rédaction, s’être autosaisie de cette affaire et en assure la surveillance, ainsi que le suivi actif à travers une correspondance du 14 mai au procureur de la république près le tribunal de grande instance du Mfoundi, l’invitant «à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue promptement, dans le respect des droits fondamentaux».
Saluant la promptitude avec laquelle les autorités et la police se sont déployées sur les lieux, la CDHC indique attendre avec intérêt les résultats des enquêtes en cours, afin que le suspect soit interpelé, traduit devant les juridictions compétentes et puni avec toute la rigueur de la loi.
L’enfant, rappelle le comuniqué, a été cruellement arraché à la vie, poignardé à plusieurs reprises au domicile familial situé au quartier Ngoa-Ekélé, un «acte inqualifiable» et qui, selon les premières informations disponibles, aurait été perpétré par un voisin, Dagobert Nwafo.
Condamnant avec la plus grande fermeté cet acte d’une cruauté intolérable, contraire à toutes les valeurs humaines et juridiques, estimant en outre qu’absolument rien, ne saurait en atténuer la gravité ni en justifier la commission, la Commission rappelle que l’enfant, en raison de sa vulnérabilité et de son innocence, occupe une place centrale dans notre société et bénéficie d’une protection particulière, consacrée par le droit interne local ainsi que les engagements internationaux de l’État.