Par Félix C. Ebolé Bola
Au Cameroun, l’usage du mercure dans l’extraction de l’or a fait 207 morts entre 2013 et 2023, a mentionné le représentant de l’organisation Forêts et développement rural (Foder), lundi à Bertoua (Est), lors d’un atelier sur l’exploitation minière.
Dans le même temps, et dans la même région, il a indiqué que 71% des personnes avaient été testées positives au mercure dont 86% d’hommes, dans les communes de Batouri, Bétare-Oya et Ngoura.
A l’occasion de ces assises, destinées à la gouvernance minière et l’accompagnement des Ong locales le maire de Kentzou, Donatien Barka, a insisté sur le rôle du ministère de l’Environnement face à l’usage abusif du mercure, substance chimique pourtant interdite, dans les zones d’exploitation aurifère, une administration qui observe un silence curieux sur cette pratique, qui par ailleurs dégrade sérieusement l’environnement.
Maire de Bétare-Oya, Nicolas Baba s’est interrogé quant à ce que ses congénères auront à léguer aux générations futures, certaines zones de l’Est ne pouvant plus faire de l’agriculture car tout est sec à cause des résidus de mercure déversés dans la nature.
Selon des sources médicales, l’utilisation ou la manipulation du mercure, à forte dose, peut occasionner des affections neurologiques, des maladies auto-immunes ou encore des malformations congénitales.
De même, l’inhalation de ses particules provoque souvent des maladies respiratoires, des problèmes de coordination musculaire, de perte de mémoire, de tremblements des membres, d’hallucinations, ou encore de brûlures, surtout chez les mineurs artisanaux travaillant à mains nues.