Avec Maurice Kamto
Chers compatriotes, je vous envoie mes saluts fraternels et patriotiques. Je suis arrivé à Douala dans la nuit. Je dois vous dire d’emblée que en accord avec nos camarades sur place. Nous avons informé les autorités en charge du maintien de l’ordre de la ville de Douala de la date effective de notre arrivée et des étapes de notre séjour à Douala ce dimanche suivi par notre départ vers Yaoundé.
Il n y a donc aucun effet de surprise, des autorités en charge du maintien de l’ordre de la ville de Douala. Nous avons été totalement transparent et nous avons voulu que cela se fasse de façon républicaine. Avec leur accompagnement, avec leur encadrement parce que nous sommes profondément attaché à la paix dans notre pays. Mais depuis ce matin et probablement depuis hier soir déjà, le lieu où je suis descendu à Douala est entièrement bouclé par les forces du maintien de l’ordre.
Et alors que je m’apprêtais à sortir pour venir à votre rencontre au siège du Mouvement pour la renaissance du cameroun (Mrc) à Douala à Deido. On m’a fait savoir non seulement qu’il y avait eu un renfort des éléments du maintien de l’ordre autour du bâtiment, de l’immeuble où je suis descendu, mais également qu’il était impossible d’accéder au siège de notre parti à Douala.
C’est un comportement que nous avons du mal à comprendre parce que manifestement, il ne s’agit pas d’un souci de maintien de l’ordre, car si tel avait été le cas, le seul fait que nous ayons porté l’information à la connaissance des FMO aurait dissipé toute inquiétude par rapport au risque de dérapage.
Au demeurant jamais, les citoyens camerounais qui à chaque fois que j’ai fait un déplacement ici ou ailleurs, sortent massivement pour venir à ma rencontre, jamais ces camerounais n’ont créé le moindre incident, depuis 13 ans que le MRC existe. Alors la question se pose : Que veut-on exactement de nous ?
Il y a environ deux ou trois ans, on m’a expulsé de la ville de Douala comme un citoyen du monde, comme un citoyen sans attache avec le Cameroun, dans mon propre pays. Et voilà que cette opération se renouvelle aujourd’hui. Je dois dire; que on nous a rapporté une information suivant laquelle, la plus haute autorité de la région du Littoral aurait demandé que nous quittions la ville, sans vous rencontrer. Et nous avons dit à ces personnes de bien vouloir demander à M. Le gouverneur, de nous faire tenir son arrêté interdisant notre présence dans la ville de Douala. L’interdiction pour nous, d’aller et de venir au Cameroun, la réponse serait que nous n’avions pas déclaré la réunion publique. Je ne sais pas comment il l’a appelé, par conséquent, il ne pouvait rien interdire. Mais nous n’avions pas à déclarer quoique ce soit, parce qu’il n y avait rien à déclarer.
Est-ce qu’un camerounais qui est de surcroît un dirigeant de parti politique – qui pour se déplacer pour aller tenir une réunion au siège de son parti politique – pour aller à la rencontre de ses camarades pour une réunion, qui se voulait du reste brève, doit faire une déclaration ? Jamais par le passé, un tel argument, ne nous a été opposé. Du reste, il aurait été manifestement contraire aux lois de la république. Nous voulons donc dire aux autorités de la région, de la ville que il est inutile de créer la tension entre les camerounais. Les camerounais demandent simplement à rencontrer leurs dirigeants, l’un des dirigeants politiques du pays. Mais personne ne peut interdire aux camerounais d’exprimer leur affection vis à vis de tel, ou de tel leader. Nous voulons donc que ceux qui veulent créer le désordre dans la ville sachent qu’ils en porteront l’entière responsabilité, parce que nous avons tout fait.
On ne peut pas faire mieux que ce que nous avons fait. Nous nous sommes déplacés nous-mêmes, pour aller vers les responsables administratifs et en charge du maintien de l’ordre de la ville de Douala[•••] de leur donner la date d’arrivée effective qu’elles ignoraient ( ces autorités), nous leur avons communiqué une information qu’elles n’avaient pas. Nous leur avons donné le plan de notre retour et de nos activités dans la ville de Douala.
Pour le reste, si elles veulent créer le désordre inutile, ce sera de leur responsabilité. Quant à nous, je dis à mes compatriotes de rester sereins, de ne pas avoir peur. Nous avons toujours prôné le changement dans la paix et par les armes. Nous n’avons jamais changé notre option fondamentale dans la matière. Mais quand on provoque tout le temps un peuple, il ne faut pas être surpris que ce peuple puisse s’énerver à un moment donné. En ce qui nous concerne :
” Nous disons au peuple camerounais. Soyez fiers et dignes de votre pays. Soyez fiers et dignes d’être des citoyens camerounais. Restez confiants. Je vous ai dit, le changement par la paix et dans les urnes aura lieu au Cameroun en 2025. Grâce à vous”