Par Joseph OLINGA N.
Difficile de faire une évaluation réelle du nombre de militants, sympathisants et curieux rassemblés devant et autour du siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), au quartier Deido (lieu dit Grand Moulin) à Douala. Seule certitude, ils sont des milliers en cet après-midi du 08 juin. Dans les faits, la ceinture de sécurité instaurée aux premières heures de la journée par les forces de maintien de l’ordre semble noyée par la foule.
Dans l’attente du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et non moins candidat à la présidentielle prévue au mois d’octobre, la foule entonne des chants et crie des slogans exigeant le départ du chef de l’État camerounais, Paul Biya.
Entre deux cris de ralliement qui semblent habituels au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, la foule cris les noms des prisonniers politiques du Mrc. Des militants et sympathisants interpellées puis incarcérées lors des marchés blanches initiées par le parti politique au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2018.
A quelques kilomètres de là, au quartier Bonapriso, arrondissement de Douala 1er où le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, lieu où est maintenu Maurice Kamto en résidence surveillée, le bras de fer se poursuit entre les autorités administratives et sécuritaires avec le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
La demande de départ annoncée par Maurice Kamto lui-même se poursuit.Une source interne explique que le Gouverneur de la région du Littoral et des hautes personnalités ont joint le propriétaire de l’immeuble abritant le président du Mrc pour exiger son expulsion. Une éventualité non admise par le candidat déclaré à l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain, Maurice Kamto.
Venu à Douala pour échanger avec les cadres locaux du Mrc sur les stratégies préconisées dans la perspective de l’élection présidentielle ainsi que l’évaluation des inscriptions initiées par le parti, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun “entend épuisé son agenda avant de prendre la route de Yaoundé.” Notre source souligne aussi que
“le président Kamto n’entend pas prendre la route sans aller signifier sa sollicitude aux nombreux militants et sympathisants qui ont sacrifié de leur temps pour faire le déplacement du siège à Deido.”
Autant dire que le siège de Douala s’annonce quelque peu long.Une autre source proche de la résidence où est maintenu le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun explique que
“le président Kamto a clairement indiqué aux émissaires du gouverneur qu’il est prêt à sacrifier le temps qu’il faut au nom de la libération.” Lors de sa prise de parole diffusée sur les réseaux sociaux, en mi journée du 08 juin, Maurice Kamto a martelé “Je vous ai dit, le changement par la paix et par les urnes aura lieu en 2025.”