Par Joseph OLINGA N.
La prise à partie, le 03 mars dernier, du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, Evina Abe’e a remis au centre de l’actualité politique, les divergences existantes au sein de la Brigade anti-sardinard. Dans un communiqué rendu public ce 11 mars, le commandement de la Bas France dénonce des faits de “manipulations et d’infiltrations” que connaîtrait le mouvement tout en réaffirmant son “engagement pour l’alternance politique au Cameroun.”
Le commandement de la Brigade anti-sardinard (section France), explique que “nous observons une agitation soudaine dans certains cercles dits “combattants”. Selon le commandant de cette association enregistrée en France, “certaines entités mortes renaissent miraculeusement, tentant de créer des divisions internes et de détourner l’attention de la mission principale.”
Activistes
Le communiqué rendu public par le commandement de la Bas France indexe sans ambages le lanceur d’alertes Paul Tchouta pourtant présenté dans l’espace public comme un important canal de communication de cette organisation ouvertement anti système Biya.
Dans une alerte publiée le 10 mars dernier, le lanceur d’alerte Paul Tchouta affirme en effet que “La Bas est constituée de deux personnes qui travaillent pour le régime Biya.” A travers la même publication, le lanceur d’alertes indique que “Il s’agit notamment de Niat Barano et Kamoua la Panthère.” Des révélations peu appréciées par le commandement de la Bas France.
Défection
Selon la Bas France, “l’opération menée en Belgique contre le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique a été instruite et coordonnée par Kamwa la Panthère.”
La Bas France indique néanmoins que Niat Barano, frère de Kamwa la Panthère “a quitté le mouvement de son propre gré”. Des raisons pour le commandement de la Bas France de souligner que “Le combat n’est pas une obligation, c’est une conviction.”
Infiltrés
Le nommé “Colonel Soh”, premier commandant adjoint de la Bas France, reconnaît que la Brigade anti-sardinard compte des infiltrés en son sein. Cette source explique que ces infiltrés sont “ceux qui détournent le combat pour l’alternance en une bataille d’individus et de positionnement personnel.”
Dans les faits, le mouvement connait depuis quelques temps une divergence d’opinions sur les stratégies à employer pour mener la lutte pour la transition au sommet de l’État dont se réclame la Brigade anti-sardinard. Dans le même temps, le mouvement qui compte des membres dans certaines capitales européennes est miné par des querelles d’égo et des batailles de positionnement. Une réalité reconnue par le commandement de la Bas France. Le signataire du communiqué rendu public le 11 mars courant le souligne à cet effet.
Reste que l’intensification des querelles au sein du mouvement laisse entrevoir l’éventualité d’une scission. Une probabilité dictée par les dissonances existantes sur les objectifs de cette organisation et les postures désormais affichées par certains de ses membres, parmi les plus en vue.