Par Joseph OLINGA N., À Foumban
Après six ans d’hibernation, le festival culturel Nguon signe son retour dans les us festifs du peuple Bamoun. Pour la célébration de la 548e édition de cette rencontre réunissant les filles et fils Tikar, un colloque scientifique se tient à Foumban sous le thème
“Nguon, métaphysique accomplie d’un universalisme fondé sur la récréation la re-création du monde.”
Maître à penser de cette problématique, le Professeur Abouna Paul, anthropologue et chef du département éponyme à l’université de Yaoundé I souligne que le Nguon, quoique créé et célébré, à priori, par les Bamoun fait désormais partie du patrimoine de tous les camerounais et du monde.
L’Unesco souligne à ce propos que le Nguon est un élément de fédération des peuples. “Cette célébration qui intervient au lendemain de son admission dans le patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco est moment d’illumination du monde scientifique et le monde dans son intégralité.”
Si le Nguon est une inspiration pour le Cameroun tout entier, comme l’on martelé les différents orateurs, l’anthropologue, Abouna Paul insiste sur le fait que “Le Nguon s’offre comme un choix. Le choix entre le bien et le mal.”
Créé en 1394, le Nguon a connu une longue période d’hibernation avant d’être ramené au goût du jour par le défunt Sultan, roi des Bamoun, il y a une trentaine d’années. Le festival Nguon a connu une autre période à vide au cours des six dernières années. Une période marquée par la survenue du Covid-19. Mais aussi le décès du 19e chef des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya.
Le colloque scientifique présidé par le 20e Sultan, roi des Bamoun, Mouhammad-Nabil Mfourifoum Mbombo Njoya, la tenue de cette réunion scientifique est l’occasion pour le monarque Bamoun de rappeler que le lycée classique de Foumban, site accueillant les travaux du colloque est aussi le lieu où ont été négocié les accords de Foumban du 17 au 22 juillet 1961.