Par Julie Peh
Ce qui s’est réellement passé: Dans le cadre des obsèques papales au Vatican, Paul Atanga Nji, représentant officiel du Cameroun, a effectivement été présent à la basilique Saint-Pierre. À cette occasion, comme d’autres représentants étrangers, il a pu accéder à certains espaces réservés aux VIP. Il ne s’agissait toutefois pas d’une audience privée, mais simplement d’une présence protocolaire dans un lieu symbolique.
Selon le journaliste Jean Claude Mbede Fouda , le ministre camerounais a exprimé le souhait de faire bénir un chapelet. Ce souhait a été exaucé à travers les canaux protocolaires en marge de la cérémonie. Il ne s’agissait en aucun cas d’un échange direct avec le pape ni d’une transmission officielle de message.
Pas d’audience, pas de message remis en main propre
Contrairement à ce qui a été relayé par certains médias et réseaux sociaux, aucun entretien formel entre le pape François et Paul Atanga Nji n’a eu lieu. À ce jour, même des délégations de haut rang, telles que celle des États-Unis, n’ont pas encore été reçues en audience officielle par le pape. Des discussions entre le Secrétariat d’État du Vatican et celui des États-Unis sont en cours pour organiser une éventuelle audience avec le vice-président américain.
En ce qui concerne la correspondance entre le président camerounais Paul Biya et le Vatican, le seul message officiel transmis reste le télégramme diplomatique envoyé par les voies habituelles du ministère camerounais des Relations extérieures, conformément aux usages internationaux.
Une clarification nécessaire
Rappelons que cet épisode met en lumière la confusion fréquente entre gestes protocolaires symboliques et véritables actes diplomatiques. Toutefois, le Vatican fidèle à ses règles séculaires, ne cède pas à l’improvisation, surtout en période de transition papale.
Il faut distinguer les faits des spéculations. Le ministre Atanga Nji a participé à une cérémonie solennelle, et a vu son chapelet béni, mais n’a ni rencontré le pape en audience privée, ni remis un message personnel au souverain pontife.