Avec Jean Pierre Bekolo
«Dès le lundi 27 octobre, à la suite de la publication des résultats des élections du 12 octobre — ou même avant, en cas de tentative d’arrestation d’Issa Tchiroma —, les Camerounais doivent s’attendre à l’ouverture d’un nouveau maquis dans les trois régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord : LA GUERRE DE L’A.N.E (Adamaoua-Nord-Extrême-Nord).
Une guerre qui risque d’éclater très vite, au vu des traditions guerrières ancestrales de ces régions ; une guerre qui ne manquera pas de troupes, compte tenu de la forte démographie locale ; une guerre dont les combattants disposeront de trois pays de repli et de ravitaillement : le Nigeria, le Tchad et la Centrafrique.
Le financement de cette guerre viendra à la fois des fortunes régionales, dont l’influence s’étend bien au-delà des régions du Nord , mais aussi des autres régions et aussi de la diaspora camerounaise, désormais largement acquise à la cause d’Issa Tchiroma.
Cette guerre pourrait être fulgurante, car au sein même de l’armée camerounaise, des factions risquent de se désolidariser d’une armée nationale qui ressemblera de plus en plus à une armée tribale, dominée par les ressortissants de la région de Paul Biya.
Ce conflit ne sera pas localisé : les volontaires potentiels sont présents dans toutes les grandes villes du pays et exercent des métiers facilement militarisables — conducteurs de moto-taxi ou gardiens de nuit, entre autres.
Cette nouvelle guerre du Noso trouvera peut-être sa fin grâce à de nouveaux héros, porteurs d’un discours simple : celui de stopper les démons de la division. À tous les va-t-en-guerre, je souhaite une bonne guerre. Que le meilleur ne gagne pas forcément, mais que triomphe celui qui défend la cause la plus juste et la plus bénéfique pour le Cameroun. Bonne Guerre !»
