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Par Joseph OLINGA N.
Tout a été dit, ou presque, sur Akere Muna. Pourtant son évolution, depuis qu’il a reçu l’onction du parti Univers de Nkou Mvondo, en août 2024 suscite quelques questions au sein de l’opinion. Cette posture le rend aussi quasi inclassable au sein de la classe politique camerounaise. Avocat à la notoriété établie, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, homme politique, acteur de la société civile, au sein de laquelle il s’illustre dans le combat pour la dénonciation et la poursuite des détournements des deniers publics orchestrés par l’establishment, âgé de 73 ans, le natif de Ngyen dans la région du Nord-ouest draine l’image du candidat consensuel au sein de l’opposition camerounaise.
Ses prises de contacts avec les acteurs sociaux, politiques et médiatiques sont les pans les plus en vue de son activité politique depuis quelques mois. L’homme cité dans la sulfureuse dissension qui oppose ses anciens partenaires de l’Alliance pour la transition politique (Atp) ne dit mot. Pourtant, il y est cité comme l’un des principaux architectes d’une stratégie qui prône, à la fois, la rupture avec le système aux affaires depuis 42 ans et la main tendue pour la construction d’une nouvelle dynamique républicaine.
Septième d’une fratrie de huit enfants, issues de l’ancien Premier ministre, Solomon Tandeng Muna, le candidat déclaré à la présidentielle prévue en octobre prochain, Akere Tabeng Muna semble mimer le style paternel fait de conciliation et de rupture systémique.
Contacts discrets
Dans l’opinion publique, peu ou prou évoquent la décision de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 de s’éclipser, contre toutes attentes de la course, au profit du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto.
En attendant l’éventuelle confirmation officielle de sa candidature, l’ancien vice-président de Transparency International (Ti) s’accorde quelques sorties, visiblement ciblées pour donner son point de vue sur les faits de société qui sont florès.
Le clair de son temps, il l’occupe au tissage de sa toile qui intègre des partis politiques d’horizons divers. Surtout, le diplômé en relation internationale et en droit met un point d’honneur à intégrer toutes les composantes sociales au plan de société que ses proches disent à point.
