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Cameroun | Présidentielle 2025: Le bal des candidatures

Le 23 mai 2025, le député Cabral Libii a été sans surprise, officiellement investi par le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn) dont il est le Président, comme son candidat à la prochaine élection présidentielle attendue entre septembre et octobre 2025

by world top news
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Par Eric Boniface Tchouakeu

Ce dernier classé troisième au dernier scrutin présidentiel de 2018, avait déjà fait savoir depuis plusieurs mois qu’il allait une nouvelle fois, briguer la magistrature suprême cette année.

On ignore pour l’instant si la candidature de Cabral Libii sera effectivement ou valablement portée par le Pcrn, parce que le co-fondateur de cette formation politique créée en 2003, Robert Kona, qui estime en être en ce moment le leader, a depuis indiqué que le Pcrn soutient la candidature du Président sortant Paul Biya.

Et en dépit de quatre décisions de justice favorables au député Cabral Libii, le pouvoir en place continue d’entretenir le flou sur l’identité du Dirigeant légal du PCRN. Robert Kona a par exemple été installé à la place des dirigeants des partis politiques à la tribune présidentielle lors du défilé de célébration de la 53ème édition de la fête nationale le 20 mai 2025 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

A côté de Cabral Libii, de nombreux autres prétendants ont déjà indiqué leur intention de candidater à la prochaine élection présidentielle. Il s’agit notamment du principal opposant Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(Mrc) arrivé officiellement en deuxième position lors du dernier scrutin de 2018, du député Joshua Osih, Président National du Social Democratic Front (Sdf), classé quatrième, de Serge Espoir Matomba leader du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), ou encore de l’ancien Bâtonnier de l’ Ordre des avocats, Akere Muna.

Les deux derniers cités étaient aussi en lice en 2018 et ont occupé les deux dernières places. Les bulletins de Maitre Akere Muna avaient été maintenus dans les bureaux de vote malgré l’annonce, jugée tardive par l’organe électoral, du retrait de sa candidature au profit de celle de Maurice Kamto.

On peut encore mentionner parmi les figures les plus connues de la scène politique, qui ont annoncé leur candidature au prochain scrutin présidentiel, le Maire de la commune de Foumban, Patricia Tomaino Ndam Njoya, par ailleurs, leader de l’Union Démocratique du Cameroun (Udc), et Célestin Bedzigui, Président du Parti de l’Alliance Libérale (Pal) et Premier Adjoint au Maire de la commune de Monatélé.

En dehors de ceux que nous avons cités, d’autres personnes plus nombreuses d’ailleurs, mais moins connues de la scène politique pour la plupart, ont aussi annoncé leur intention de concourir à l’occasion de la prochaine présidentielle.

Mais il est presque évident qu’en fin de compte, à peine une dizaine de candidats au total pourront effectivement être autorisés à briguer la magistrature suprême au regard des dispositions de la constitution et de la loi électorale qui imposent deux obstacles majeurs à surmonter.

Il faudra être investi par parti politique représenté au Parlement, dans un Conseil municipal ou un Conseil régional, ou réunir 300 signatures légalisées par les autorités administratives territorialement compétentes, à raison de 30 par région, des personnalités possédant la qualité de parlementaire, de Conseiller municipal ou régional, ou de membre d’une chambre consulaire, ou encore de Chef traditionnel de premier degré.

La grande majorité des personnalités qui peuvent à travers leurs signatures, présenter des candidats à la présidentielle sont des militants du parti au pouvoir, dont le Chef, le Président Paul Biya, ne s’est pas encore clairement à ce jour, prononcé sur sa candidature, en dépit de nombreux appels de ses partisans lui demandant de briguer un huitième mandat consécutif à la tête du Cameroun.

En tout cas, jamais dans l’histoire politique du pays, personne n’a pu candidater à ce scrutin majeur à travers les signatures.
Le montant de la caution, 30 millions de FCFA à verser au trésor public, remboursable seulement si le candidat franchit la barre des 10% de voix, est aussi de nature à dissuader de nombreux aventuriers ; et ce d’autant plus que la première partie du montant versé aux candidats à titre de financement public de la campagne électorale était seulement de 15 millions de Fcfa par candidat en 2018.
La deuxième partie de ce financement est distribué aux candidats après l’élection, au prohata du nombre de suffrages obtenus.

On peut donc constater que plusieurs personnes qui ont annoncé ou qui annoncent leur intention de se présenter à la prochaine présidentielle ne pourront effectivement pas le faire. Ils sont nombreux à le savoir, car certains recherchent simplement l’attraction médiatique en cette période préélectorale à d’autres fins plus ou moins voilées.

Parmi même ceux qui seront autorisés à concourir, tout le monde n’aura pas pour ambition de remporter l’élection malgré des déclarations soutenant le contraire. Ils auront davantage à cœur de se faire connaître, faire passer leurs idées, et, ou de conclure des deals politiques plus tard, si jamais leur candidature n’en est déjà pas un.
Mais attention, les électeurs sont de plus en plus conscientisés et avisés pour pouvoir faire le tri le moment venu.

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