Par Arlette Akoumou Nga
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) est sorti de son silence après les violences qui ont éclaté dans la ville universitaire de Dschang, dans le département de la Menoua. Dans un communiqué publié ce mercredi, Jean Nkuété, Secrétaire général du Comité central, Coordonnateur national de campagne et Président de la Commission nationale de campagne du parti, a fermement condamné les actes d’incendie perpétrés contre la permanence du Rdpc et le domicile du recteur de l’université de Dschang.
Selon le communiqué, ces violences seraient le fait de « vandales et malfrats » manipulés par certains partis politiques de l’opposition. Jean Nkuété estime que ces incidents procèdent de « prises de parole irresponsables » d’hommes politiques incapables « d’obtenir la confiance du peuple par la voie des urnes ».
Le haut responsable du parti au pouvoir appelle à la retenue, à la patience et à la responsabilité, en attendant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel. Il souligne que le Rdpc demeure « attaché à la paix et aux institutions de la République », mais prévient que le parti « ne saurait se laisser intimider par qui que ce soit ».
Jean Nkuété invite également les structures locales du parti à une vigilance accrue et annonce que des actions en justice seront engagées contre les auteurs présumés de l’incendie de la Maison du Parti.
Le communiqué s’achève sur un message de confiance : selon le Secrétaire général, le Rdpc est le seul parti à avoir déployé des représentants dans tous les bureaux de vote au Cameroun et à l’étranger, disposant ainsi de « procès-verbaux authentiques et de données incontestables sur la conduite du scrutin ».
Les événements de Dschang surviennent dans un contexte postélectoral tendu, marqué par des manifestations et des accusations de fraude. Des partisans du candidat Issa Tchiroma Bakary avaient récemment protesté contre des soupçons de falsification des résultats locaux.
Ces tensions interviennent alors que le Conseil constitutionnel examine plusieurs requêtes en annulation du scrutin déposées par le Pcrn, le Sdf et l’Udc, tandis que la communauté internationale appelle au calme et à la transparence dans la proclamation des résultats.
