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Par Eric Boniface Tchouakeu
Les citoyens ayant au moins 20 ans, âge de la majorité électorale, non encore inscrits sur une liste électorale ont de ce fait la possibilité de le faire dans les différents points mis sur pied par Elecam à travers le pays, et même dans certaines représentations diplomatiques camerounaises à l’étranger, pour ceux qui résident à l’extérieur. Il convient au passage de préciser que les Camerounais de la diaspora ont le droit de voter à l’occasion de l’élection présidentielle et des référendums.
Sur le terrain, ce n’est pas encore la grande affluence dans les points d’enrôlement des nouveaux électeurs, comparativement à ce qu’on a pu observer durant les dernières semaines de la période de révision des listes électorales en 2024. Mais ,on espère que l’engouement va arriver au plus vite car pour l’année 2025, les opérations d’enrôlement des nouveaux électeurs sur les listes devraient être clôturées vers les mois de mai ou juin et non le 31 août comme habituellement, parce que le décret convoquant le corps électoral qui suspend temporairement jusqu’à la tenue du scrutin concerné, ou qui met définitivement un terme aux inscriptions sur les listes électorales selon les cas, doit être publié quatre-vingt-dix (90) jours avant la date de l’élection.
Le mandat de l’actuel Chef de l’Etat doit prendre fin le 06 novembre 2025 et une élection présidentielle doit être organisée avant, suivant les délais prescrits par la loi électorale. Selon les dernières données publiées le 30 décembre 2024 par le Directeur Général d’Elecam, Erick Essousse, le fichier électoral national compte au terme des opérations de révision des listes pour de compte de l’année dernière 7millions 845 mille 622 électeurs, soit, 4 millions 207 mille 957 hommes et 3 millions 637 mille 665 femmes.
On est donc encore loin des prévisions les plus élevées de certains experts qui estiment la population électorale camerounaise au tour de 15 millions de personnes à l’heure actuelle. Les polémiques nées de la publication des dernières données concernant le nombre total des inscrits, ou des faits de l’année écoulée comme les procédures en justice pour notamment contraindre le Directeur Général des Elections de l’organe électoral , qui ne l’a toujours pas fait, à publier comme l’exige l’article 80 du code électoral , la liste électorale nationale , procédures toujours d’ailleurs en cours, ou les insuffisances et diverses pannes des machines d’inscriptions d’Elecam, et les retards éventuels accusés relativement à l’ouverture de l’enrôlement des nouveaux électeurs dans les missions diplomatiques camerounaises à l’étranger, ne doivent pas entamer la détermination des citoyens à s’ inscrire en 2025.
Par ailleurs, les récentes déclarations de trois évêques de l’Eglise catholique romaine qui se sont globalement prononcés pour un changement à la tête du pays et l’avalanche des réactions contradictoires que cela suscitent depuis, doivent inciter un grand nombre de Camerounais à participer au choix du futur Président de la République cette année.
Pour le faire, ils doivent braver tous les éventuels obstacles et autres difficultés susceptibles de les empêcher de réaliser cet objectif ; ce d’autant plus que la prochaine présidentielle s’annonce historique.
