Par Joël Onana
Dans une déclaration diffusée lors de l’émission “Talents d’Afrique” sur CANAL+ SPORT Afrique, l’ancien capitaine des Lions Indomptables est revenu sur cette polémique, apportant des éclaircissements sur les circonstances de sa nomination. Dans la même situation que Marc Brys, Rigobert Song ne pense pas que ce soit le cas.
Selon Rigobert Song, son engagement à la tête des Fauves du Bas-Oubangui a débuté par une invitation directe du Président de la République centrafricaine, qui lui a demandé d’accompagner la jeunesse du pays. Après avoir accepté cette proposition, le Président a immédiatement impliqué le ministère des Sports, ce qui a conduit à une accélération du processus de nomination. Cependant, Song souligne que cette rapidité a conduit à une omission importante : le ministère aurait dû consulter la Fédération centrafricaine de football (FCF), l’organe technique compétent en la matière. Cette absence de consultation a conduit la FCF à exprimer sa “consternation et surprise”, rappelant que les nominations des membres de l’encadrement technique relèvent exclusivement de sa compétence.
Conscient de cette situation, Rigobert Song a précisé qu’il n’avait pas immédiatement signé son contrat, préférant attendre une entente entre les différentes parties pour assurer des conditions de travail optimales. Il a également exprimé sa compréhension quant à l’amertume du président de la FCF, reconnaissant que, souvent en Afrique, les gouvernements ont tendance à primer sur les fédérations sportives. Pour l’heure, en raison de l’urgence des matchs contre le Malawi et le Mali, Song ne pourra pas être présent sur le banc en tant qu’entraîneur principal. Il agira en tant que superviseur, observant le fonctionnement de l’équipe et préparant une transition harmonieuse vers ses futures responsabilités.
Cette situation de Rigobert Song rappelle des précédents similaires sur le continent, notamment la nomination controversée de Marc Brys au poste de sélectionneur du Cameroun, où des tensions étaient également apparues entre le ministère des Sports et la fédération nationale. Ces cas mettent en lumière la nécessité d’une meilleure coordination entre les instances gouvernementales et les fédérations sportives pour assurer une gestion harmonieuse du football africain. Verbatim de la déclaration de Rigobert Song :
« Je ne peux pas être dans la même situation que Marc Brys. Moi j’ai d’abord été invité par le Président de la République qui m’a demandé si je pouvais accompagner la jeunesse. J’ai accepté et il a tout de suite saisi son proche collaborateur qui est le ministère des sports et les choses sont allées très vite. Je pense que les choses sont allées très vite dans le sens où le ministère aurait dû d’abord saisir la fédération qui est l’organe technique. C’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas signé au premier coup. J’ai demandé à ce qu’il y ait entente avant de signer et travailler dans les meilleures conditions. Le président a eu un échange avec le ministre et après il m’a reçu et on a eu à parler. Je comprends son amertume parce que les problèmes qu’on a en Afrique c’est que les gouvernements priment sur toutes les fédérations. Il m’a expliqué que c’est la forme qui l’a gêné car il n’avait pas de soucis. Il m’a expliqué que les matchs contre le Malawi et le Mali arrivaient vite et je ne pourrai pas être sur la touche. Donc je serai là un peu en superviseur pour voir comment les choses fonctionnent »