Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Le premier point relevé par la patronne de l’Udc est le refus du dialogue politique avec les forces de l’opposition. Elle dénonce avec fermeté,
“le refus du dialogue politique ainsi que certains agissements du pouvoir en place depuis 43 ans, qui contribuent à détériorer davantage le climat sociopolitique du pays dans un contexte préélectoral déjà marqué par de nombreux risques dont la plus grave, semble aller vers la diminution de la confiance dans les Institutions”.
Suite à ce constat, elle demande au gouvernement
“d’arrêter de jouer avec le feu sur la tête des Camerounais, de prendre définitivement conscience de la sensibilité du Contexte; de la délicatesse de la situation du pays en cette année électorale, d’arrêter toutes velléités d’abus de pouvoir, de fraudes électorales dont les conséquences pourront être graves sur la paix, la cohésion sociale, la démocratie et le développement du pays.”
Pour preuve, elle rappelle que les activités normales des acteurs politiques de l’opposition continuent à être abusivement interdites par les autorités administratives, à l’instar récemment, de l’interdiction de la circulation des motos taxis dans certains axes de la ville de Douala pour implicitement empêcher l’accueil que préparaient les militants du Mrc à leur leader, de retour au Cameroun après une intense activité politique en France où l’instruction donnée aux sous-préfets d’interdire la tenue du congrès seulement envisagé d’un parti politique, en l’occurrence, le Front pour le changement au Cameroun (Fcc) de Jean-Michel Nintcheu.
Le deuxième point où le pouvoir fair la sourde oreille concerne les propositions des lois dans l’intérêt de construire un consensus et la confiance dans les institutions politiques du pays. C’est pour cela que Tomaïno Ndam Njoya demande au président de l’Assemblée nationale d’inscrire au rôle la proposition de loi introduite par les députés Udc depuis la session de mars 2024 portant abrogation de certaines dispositions de la loi N°79/17 du 30 Juin 1979 relative aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels et de la Loi N°80/31 du 27 novembre 1980 dessaisissant les juridictions des affaires relatives aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels.
Celle qui est candidate à l’élection présidentielle d’octobre prochain poursuit en indexant le refus jusqu’alors du pouvoir de donner une suite favorable à la demande de la cClasse politique et de la Société civile d’adopter un Code électoral consensuel comme le prescrivent les instruments juridiques Internationaux auxquels le Cameroun a adhéré. Ceci est une solution idoine à un Code électoral qui fait preuve de nombreuses limites, sources de nombreuses contestations des résultats électoraux qui vont croissant d’une élection à une autre.
Dans la foulée elle dénonce la difficulté à laquelle font face les Camerounais pour établir la carte nationale d’identité en dépit des promesses faites et non tenues à l’Assemblée nationale par le gouvernement fixant le coût à 10.000 Fcfa et la délivrance en 48 heures. Pour terminer, elle demande au peuple souverain de rester et de demeurer plus que jamais mobilisé, vigilant et engagé à participer massivement au vote, et à la surveillance du vote en faveur de l’alternance pacifique et démocratique le moment venu.