Par Arlette Akoumou Nga
Un communiqué en circulation, daté du 1er novembre 2025 et signé par le Délégué régional de la Sûreté nationale du Littoral, le Commissaire divisionnaire Ondoa Ongono Herye Marie, fait état de la présence supposée de membres des groupes séparatistes ambazoniens dans la ville de Douala. Selon le document, ces individus auraient profité de l’appel à la ville morte décrété du lundi au mercredi pour s’infiltrer dans plusieurs zones sensibles, notamment à Bonabéri et aux abords du Camp Yabassi.
Les autorités évoquent une « tentative délibérée de perturber l’ordre public et de menacer la sécurité des citoyens » et annoncent une politique de « tolérance zéro » face à toute forme d’action subversive. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place pour protéger la population, neutraliser toute tentative d’atteinte à la paix publique et identifier les éventuels auteurs ou complices de ces opérations.
Le communiqué appelle la population à rester vigilante, à ne pas céder à la panique et à signaler tout mouvement suspect aux forces de sécurité.
Les tensions entre les forces gouvernementales et les séparatistes ambazoniens, actifs dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, connaissent depuis plusieurs mois des débordements vers d’autres villes du pays. Douala, capitale économique du Cameroun, est régulièrement visée par des appels à la « ville morte » lancés par des partisans de la cause anglophone, souvent perçus par les autorités comme des tentatives d’extension du conflit séparatiste aux régions francophones.
