Par Arlette Akoumou Nga
Le propriétaire du restaurant le Bistro D de Chicoutimi, David Rousseau, a lancé un appel au boycottage des produits américains sur Facebook. Le restaurateur va notamment remplacer ou simplement retirer de son menu notamment les vins qui proviennent des États-Unis.
” J’ai écrit à mes chefs cuisiniers qui s’occupent du Bistro, a-t-il raconté en entrevue à Radio-Canada. J’ai donné le mandat, dans le texto que j’ai écrit, de vérifier avec les fournisseurs, d’essayer le plus possible de ne plus prendre de produits américains, dont évidemment Pepsi et Coke.”
Selon David Rousseau, dans la majorité des cas, il existe plusieurs options canadiennes aux produits américains servis dans les restaurants.
D’après l’Association canadienne des boissons, « la plupart des boissons non alcoolisées consommées au Québec sont fabriquées dans la province », a fait savoir par courriel une porte-parole.
Ralliement
David Rousseau estime que les commerçants et les restaurateurs doivent se rallier pour faire face à ce nouvel enjeu pour l’économie canadienne.
” Moi, je crois que cette épreuve-là va nous rendre plus forts, a-t-il lancé. Je ne suis pas assommé par tout ce qui se passe. Ça m’a fait réagir comme d’habitude dans ma vie quand il se passe quelque chose. On trouve des solutions et je pense que ce qui va en sortir peut être positif. Ça va être difficile, mais on va quand même trouver des solutions.”
D’autres commerçants et restaurateurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont lancé des messages semblables sur les réseaux sociaux. C’est le cas du comptoir alimentaire La Fournée de Saint-Félicien et de la boulangerie Farine d’Alma.
À la boutique Rose bonbon de Chicoutimi aussi, on a décidé de revoir les pratiques d’achats pour se concentrer sur la vente de produits canadiens et européens. La propriétaire explique toutefois que la guerre tarifaire provoque un sentiment d’insécurité. À quel endroit on va acheter nos produits? J’avais déjà cette conscience d’acheter vraiment des produits qui sont locaux et des produits canadiens également. La COVID nous a amenés aussi à changer nos façons de faire. J’ai environ 20 % de mes produits que j’achetais aux États-Unis que maintenant, c’est soit que l’impact va être directement sur le prix de revente de ces produits-là, ou, encore tout simplement, ce que j’ai choisi de faire, c’est d’éliminer ces produits-là
, a-t-elle souligné