Cemac | La Banque centrale engagée à préserver la stabilité du secteur financier

Par Mon’Esse

Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Yvon Sana Bangui, a dit la détermination de l’institution dont il a la charge à jouer son rôle et à travailler étroitement avec les États membres, les institutions communautaires et les partenaires au développement, en vue de préserver la stabilité du secteur financier et renforcer la position extérieure de la Communauté monétaire sous-régionale (Cemac).

Dans une déclaration parvenue jeudi à la rédaction, au lendemain de la tenue à Yaoundé d’un sommet extraordinaire de la dernière institution citée, il affirme qu’une attention particulière sera accordée au renforcement de l’indépendance et des capacités de l’Institution monétaire, à la gestion de l’exposition des banques au risque souverain et à l’application de la règlementation des changes dans les secteurs pétrolier et minier, en vue d’un rapatriement effectif des fonds destinés à la restauration des sites et de la domiciliation des comptes des entreprises extractives en zone Cemac.

Pour le gouverneur de la Beac, le conclave de la capitale camerounaise a donné une impulsion nouvelle à la poursuite des réformes nécessaires à l’amélioration du cadre macroéconomique, mais aussi à la transformation structurelle des économies de la sous-région. Les dirigeants de la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont en effet constaté des défis économiques croissants, avec entre autres la baisse de la croissance régionale et la diminution des réserves de change, et souligné l’importance de poursuivre les réformes structurelles et d’adopter des politiques de gestion financière prudente.

« Nos avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris, a par exemple déclaré le Camerounais Paul Biya. Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour inverser cette courbe. (…) Si rien n’est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses à la fois pour nos pays et pour notre sous-région. Il s’agit là, à mon sens, d’une éventualité que nous devons absolument éviter. »

Les chefs d’État de la Cemac ont notamment convenu de l’importance de renforcer la consolidation budgétaire, de mettre en place une politique d’endettement plus stricte et de gérer de manière plus rigoureuse les risques bancaires et les revenus pétroliers, des mesures jugées cruciales afin de stabiliser les finances publiques et assurer la résilience de l’économie régionale.