Par Michel Amana
Au-delà de cette transmission de témoin, les dirigeants de la sous-région examinent des dossiers cruciaux pour l’avenir de l’espace communautaire. Les débats portent notamment sur l’intégration économique, la sécurité transfrontalière, les réformes structurelles et la situation macroéconomique préoccupante, caractérisée par un endettement croissant et une reprise fragile de la croissance.
Les chefs d’État s’appuient sur les résolutions du sommet extraordinaire tenu en décembre 2024 à Yaoundé, qui avait tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation des finances publiques et la baisse des réserves de change. Parmi les points sensibles figure également la question du franc Cfa, toujours arrimé au Trésor français, qui continue de diviser les opinions au sein de la sous-région.
Cette 16ᵉ conférence, qui fait suite à la 43ᵉ session du Conseil des ministres de l’Ueac, doit aussi arbitrer sur des dossiers liés à la libéralisation du marché intérieur, au financement des projets intégrateurs en matière d’infrastructures, d’énergie et de numérique, ainsi qu’à la relance post-pandémie.
Dans un contexte de fragilités politiques et sociales, les participants entendent renforcer la coopération régionale et envisager une mutualisation accrue des moyens de défense et de développement pour consolider l’avenir de la Cemac.
