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Par Arlette Akoumou Nga
Un serment de respect de la Constitution qui est d’autant plus lourd de sens après la destitution de l’ex-président Yoon Suk-yeol, reconnu coupable d’avoir abusé des pouvoirs qui lui étaient conférés.
Dès le lendemain de sa victoire, Lee Jae-myung a choisi une cérémonie d’investiture en petit comité, 300 personnes à peine dans une salle de l’Assemblée nationale. Celui qui avait été poignardé en janvier 2024 et fait sa campagne derrière une vitre par-balle craint encore pour sa sécurité dans une Corée qui reste divisée malgré sa victoire.
Après six mois de profonde crise politique, cet ancien ouvrier de 60 ans a remporté l’élection avec 49,42% des voix contre 41,15% pour son adversaire de droite Kim Moon-soo, qui a concédé sa défaite dans la nuit, selon les résultats définitifs publiés par la Commission. Lee Jae-myung arrive à la tête d’un pays ultrapolarisé et à l’économie fragilisée par les guerres commerciales mondiales déclarées par le président américain Donald Trump.
Rassembler les Sud-Coréens
Dans son discours d’investiture, Lee Jae-myung a appelé à rassembler les Sud-Coréens et à réaffirmer la démocratie après la crise politique. Il a promis également de relancer l’économie durement touchée par l’instabilité des six derniers mois et aussi de renouer le contact avec le voisin nord-coréen. Puisque le sommet de l’État était vide depuis la déposition de Yoon Suk-yeol, Lee Jae-myung est investi immédiatement après la certification de sa victoire, sans l’habituelle période de transition entre deux dirigeants.
Lee Jae-myung s’installera prochainement dans la résidence d’État, la Maison Bleue qui avait été abandonnée et ouverte au public par l’ex-président Yoon Suk-yeol en 2022.
