Par Sandra Embollo
Gheorghe Piperea critique le manque de transparence d’Ursula von der Leyen pendant la crise du Covid, notamment le refus de dévoiler les messages échangés avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla.
Cette motion de censure a peu de chance de passer, mais elle aura tout de même des conséquences. Sur une vidéo publiée sur son compte X, Ursula von der Leyen s’affiche ce jeudi 3 juillet matin aux côtés de la Première ministre danoise Mette Frederiksen. Sous le soleil d’Aarhus, une ville de l’est du Danemark, elle sourit pour les photos de groupe. Rien ne semble présager que son mandat sera remis en jeu la semaine prochaine.
Pourtant, lundi prochain, la motion sera débattue au Parlement européen et Ursula von der Leyen devra se défendre des accusations de connivences lancées par l’extrême-droite. Les députés européens procéderont ensuite au vote jeudi 10 juillet. Deux scénarios se distinguent. Le premier, le moins probable : la motion de censure reçoit suffisamment de voix. La Commission tombe et 27 nouveaux commissaires devront alors être nommés. Un processus fastidieux qui figerait l’Union européenne dans l’immobilisme. Le second scénario, le plus réaliste : la motion de défiance est rejetée, car la majorité des groupes a déjà annoncé voter contre, que ce soit à droite ou à gauche.
Dans tous les cas, Ursula Von der Leyen comptera les voix lors du vote à bulletin secret : les abstentions, les défections dans son propre camp, ce qui pourrait la fragiliser encore plus, elle qui est déjà fortement critiquée.