Par Sandra Embollo
Vers 11h45, le billet vert s’enfonçait de 2,39% face à l’euro, à 1,1217 dollar, peu de temps après avoir atteint un niveau inédit depuis juillet 2023.
Face à la devise helvétique, monnaie refuge, le dollar dévissait de 3,82%, à 0,8253 franc suisse, peu après être tombé à un plus bas depuis janvier 2015, à 0,8250 franc suisse.
L’or, également considéré comme un actif sûr, bénéficie des incertitudes ambiantes pour grimper à un nouveau sommet historique, à plus de 3.175 dollars l’once. Dans la foulée, il s’envolait de 2,73% à 3.167,10 dollars l’once.
Face à «l’érosion de la confiance dans toutes les classes d’actifs», «l’or retrouve son rôle traditionnel de valeur refuge ultime», résume Fawad Razaqzada, analyste chez CityIndex.
Les droits de douane additionnels appliqués aux produits chinois par les États-Unis atteignent désormais 145%, selon un décret de la Maison-Blanche publié jeudi précisant les conditions d’application de la nouvelle offensive visant la Chine annoncée la veille.
Selon le décret, qui confirme par ailleurs la pause sur une partie des taxes visant les autres pays, la hausse de 125% de droits de douane contre la Chine viennent s’ajouter aux 20% déjà existants depuis début mars, dans le cadre de la lutte contre le trafic du fentanyl, un puissant opioïde cause d’une grave crise sanitaire dans le pays. Ils s’ajoutent aussi aux taxes déjà en place avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche. De quoi accentuer les craintes d’une récession aux États-Unis.
Le dollar a également été plombé par un ralentissement plus prononcé qu’attendu de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour mars aux Etats-Unis, publié plus tôt jeudi.
Cet indicateur a ralenti à 2,4% sur un an, contre 2,8% en février, là où le consensus des analystes interrogés par Bloomberg tablait sur à 2,5%.
Il «rapproche la Réserve fédérale (Fed) de son objectif de 2%» d’inflation, bien que celle-ci procédera certainement avec prudence pour abaisser ses taux, avait réagit CJ Cowan, analyste chez Quilter Investors.