Par Sandra Embollo
Cette mesure concerne plus de cinq millions de personnes qui se trouvent en défaut de paiement, a indiqué lundi 21 avril le ministère américain de l’Éducation dans un communiqué, ajoutant que quatre millions de personnes supplémentaires accusaient des retards importants dans leurs remboursements.
Aux États-Unis, les études universitaires peuvent souvent coûter entre 10.000 et 70.000 dollars par an, laissant certains diplômés avec une dette écrasante lorsqu’ils entrent dans la vie active.
Selon le ministère de l’Éducation, 42,7 millions de personnes doivent actuellement 1.600 milliards de dollars au titre de prêts étudiants. La fin de cinq ans de répit
En 2020, lors de son premier mandat, le président américain Donald Trump avait mis en pause le remboursement de la colossale dette étudiante, qui représente un fardeau pour de nombreux ménages, dans le cadre de mesures visant à soutenir les consommateurs américains en pleine pandémie de Covid-19.
Cette période d’indulgence avait ensuite été prolongée par son successeur, l’ex-président démocrate Joe Biden, qui a tenté à plusieurs reprises d’effacer une grande partie de cette dette étudiante. Mais en 2023, la Cour suprême majoritairement conservatrice avait retoqué une partie de ces mesures. La ministre de l’Éducation, Linda McMahon, a justifié la reprise des recouvrements de dettes en affirmant que l’exécutif n’avait « pas l’autorité constitutionnelle d’effacer la dette » et dénoncé des « politiques irresponsables » de l’administration Biden. Une mesure « cruelle »
Les personnes concernées par les recouvrements doivent recevoir une notification officielle par courrier électronique dans les deux semaines, a détaillé le ministère de l’Éducation, ajoutant que des saisies sur salaires débuteraient en été. Ces recouvrements prendront aussi la forme de retenues sur certaines prestations sociales ou sur des remboursements d’impôts.
L’annonce du ministère de l’Éducation a été vivement critiquée par le Student Borrower Protection Center, une organisation qui représente et défend des personnes ayant contracté des prêts étudiants. Cette mesure est « cruelle » et va « plonger des familles de travailleurs dans un chaos économique encore plus grand », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.
Aux États-Unis, les études universitaires peuvent souvent coûter entre 10 000 et 70 000 dollars par an, laissant certains diplômés avec une dette écrasante lorsqu’ils entrent dans la vie active. Selon le ministère de l’Éducation, 42,7 millions de personnes doivent actuellement 1 600 milliards de dollars au titre de prêts étudiants.Selon le Pew Research Center, un adulte américain sur quatre de moins de 40 ans est endetté au titre d’un prêt étudiant. Le montant moyen de cette dette, qui varie en fonction du niveau d’éducation, atteignait 20 000 à 25 000 dollars en 2023.