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Finance | Cemac: Le niveau du développement du secteur bancaire reste insuffisant (rapport)

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Par Mon’Esse

Le niveau de développement du secteur bancaire reste insuffisant au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon un rapport publié vendredi par le cabinet Africa Bright Securities.

Les faiblesses, en comparaison avec l’Afrique de l’ouest (Uemoa), apparaissent notamment en termes de taux de bancarisation et de couverture d’un marché dominé par ordre d’importance par le Cameroun, le Congo et le Gabon, indique ce document intitulé : «Analyse sectorielle la banque et la microfinance en zone Cemac».

Selon les données publiées à cet effet, en 2023, le total bilan des 54 établissements de crédit de la zone s’est élevé à 22.401 milliards de francs, représentant un taux de pénétration d’environ 35% par rapport au produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble de la zone, contre 14.093 milliards de francs et un taux de pénétration de 26% en 2019.
A la fin de la même année, le système bancaire de la Cemac comptait 54 banques agréées par le régulateur et en activité, avec plus de 4,7 millions de comptes bancaires ouverts et plus de 730 points de service (agences et GAB/DAB) à travers la sous-région.

S’agissant du taux de bancarisation strict de la zone, il s’est établi à plus de 14% avec une densité d’environ 1,2 agence pour 100.000 habitants, contrairement à l’Uemoa qui affiche une structure plus avancée avec près de 22,67 millions de comptes bancaires domiciliés dans environ 136 banques et plus de 8400 points de service, avec un taux de bancarisation strict d’environ 26% et une densité de 5,9 agences pour 100.000 habitants.

«Une analyse croisée permet de mettre en avant le fait que la structure du secteur bancaire en zone Cemac reste peu développée par rapport à l’Uemoa, dans la mesure où on trouve plus de banques pour un (01) million de personnes bancarisées en zone Cemac (11,1), par rapport à la zone Uemoa (6,0) ou encore par rapport aux marchés des pays émergents tels que l’Afrique du Sud, le Maroc, et le Brésil (dont le ratio reste inférieur à 5,0).»

Cette situation, qui suggère un niveau de pénétration du secteur bancaire pas assez optimal en zone Cemac, est principalement attribuée au faible niveau de développement aussi bien du réseau bancaire que du taux de bancarisation de la sous-région.

S’agissant du produit net bancaire (Pnb) des établissements de la zone Cemac, il s’est établi à 1245 milliards de francs en 2022, contre 968 milliards en 2019, soit une croissance annuelle moyenne de 8,8%, le PNB réalisé uniquement sur le marché camerounais représentant en moyenne 44% du taux global du secteur de la zone, suivi du Gabon (22%) et du Congo (15%), trois marchés concentrant environ 81% du Pnb réalisé au niveau de la zone Cemac par l’ensemble des acteurs du secteur.

Le Pnb des établissements de crédit de la Cemac, précise Africa Bright Securities, est principalement composé des marges sur les opérations avec la clientèle, qui sont restés relativement stables sur la période d’analyse (environ 49% en moyenne du Pnb), les revenus issus des opérations diverses et des opérations financières complétant le trio de tête avec en moyenne 50% du Pnb des banques pour les deux rubriques.

Tout comme le Pnb, le résultat brut d’exploitation (Rbe) des banques en zone Cemac a été en constante augmentation entre 2020 et 2022, passant ainsi de 371 à 543 milliards de francs, ayant cependant enregistré un recul d’environ 22 milliards entre 2019 et 2020.
Quant au résultat net, il n’a pas cessé d’augmenter entre 2019 et 2021, passant ainsi de 140 à 201 milliards de francs, avant d’enregistrer un léger recul en 2022 et de s’établir à 189 milliards.

En ce qui concerne le taux de marge brute d’exploitation des banques, il est en moyenne de 41% sur la période étudiée, tandis que le taux de marge net moyen est de 17%.

Dans le même temps, la rentabilité des capitaux propres (ROE) des banques s’est établie en moyenne à 9,3% avec un pic à 11,8% en 2021 et plancher de 7,5% l’année suivante, en raison notamment du recul du résultat net couplé à la hausse des capitaux propres.
S’agissant des établissements de microfinance (EMF), avec 521 entités dans la sous-région, le total bilan s’est établi à 1946 milliards de francs en 2023, soit un taux de pénétration d’environ 9%, contre 1514 milliards de francs en 2019 et un taux de pénétration d’environ 11%.

Comme pour les banques, le Cameroun reste également le principal marché du secteur avec plus de 70% des acteurs et plus de la moitié du total bilan de l’ensemble de la zone, les principaux promoteurs de l’activité restant les promoteurs individuels locaux.

Ces institutions, mentionne le rapport, font face à des défis structurels majeurs, notamment l’élargissement de l’inclusion financière, l’adaptation aux avancées technologiques et la transformation des dynamiques économiques mondiales.

Dans ce contexte, Africa Bright Securities estime impératif que les acteurs du marché adoptent des stratégies innovantes et résilientes, le cadre réglementaire devant concilier conformité aux normes prudentielles internationales et prise en compte des spécificités locales afin de garantir la stabilité du système financier, tout en favorisant son développement.

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