Par Joseph OLINGA N.
Une délégation constituée des membres du gouvernement, des parlementaires et des directeurs d’entreprises parapubliques séjourne en France depuis le début du mois d’avril. Officiellement, la délégation diligentée par la Présidence de la République a pour mission d’organiser des forums économiques réunissant des entreprises d’horizons diverses pour leur présenter les opportunités d’affaires qu’offre le Cameroun.
Dans les faits, la mission a pour objectif de présenter aux associations et autres regroupements de la diaspora camerounaise la main tendue du chef de l’État camerounais Paul Biya. “C’est ainsi que certains responsables de la Brigade anti-sardinard (Bas) ont été reçu en marge par l’ambassadeur du Cameroun en France, André-Magnus Ekoumou.” Confie à Panorama Papers une source proche de l’ambassade.
La rencontre entre le chef de la représentation diplomatique du Cameroun en France et les responsables de la Bas avait pour objectif de leurs présenter les opportunités “spéciales” que le gouvernement leur offre en terme d’accès à la propriété foncière et à l’immobilier. Leur présenter des offres de réductions tarifaires à la douane ainsi que les facilités offertes pour la création des Petites et moyennes entreprises (Pme) au Cameroun. Une offre qui implique des réductions et des exonérations fiscales, soutient notre source.
Quoique présentée sous le prisme économique, les rencontres organisées entre les mandataires du gouvernement et la Brigade anti-sardinard ont une portée politique évidente.
Dans un extrait audiovisuel transféré par une source proche des rencontres qui se déroulent à Paris, le président du Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep- Cod), Louis Ngantcha souligne que “nous demandons à la diaspora ce que nous pouvons faire pour elle. Peu importe le parti politique des membres.” Le député à l’Assemblée nationale du Cameroun, Louis Ngantcha explique à ses interlocuteurs que ” le Cameroun doit primer sur toutes les autres considérations partisanes.”