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France > Orgasme : Attention à la mort subite du quinquagénaire !

LA FIÈVRE DU MARDI SOIR. Comment passer d’extase à trépas ? Les chercheurs ont analysé des milliers de cas de décès soudains en lien avec l’activité sexuelle.

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Par Sandra Embollo

L’amour, c’est beau. Le sexe, c’est bon. Et la littérature médicale foisonne d’arguments favorables à une activité sexuelle régulière. Avec ou sans amour. Les bénéfices vont du simple bien-être au renforcement de la santé mentale en passant par une amélioration du sommeil.

Une étude chinoise de 2024 a ainsi montré qu’une ou deux relations sexuelles par semaine réduisaient le risque de dépression. Une autre sur le sommeil a pu constater qu’après une masturbation solitaire ou un rapport sexuel avec partenaire (tous deux avec orgasme), les participants passaient moins de temps éveillés pendant la nuit et profitaient d’un dodo de meilleure qualité qu’après une nuit d’abstinence.

Attention toutefois à ne pas surinterpréter ces résultats afin de justifier la légitimité de ses désirs. Le sexe oui, mais pas pour tous et pas n’importe comment. Sans vouloir jouer les rabat-joie, il convient d’alerter sur les possibles effets délétères des plaisirs de la chair. L’orgasme tue. Partir ainsi, plutôt qu’étouffé par un bretzel ou sous les roues d’un bus, pourrait être enviable. Mais cette mort est bien souvent subite, inattendue et prématurée. Heureusement, mourir d’extase est rare. Une étude espagnole sur le sujet, menée sur les autopsies de plus de 18 000 décès soudains, montre que seulement 0,35 % des personnes ont rendu l’âme pendant ou juste après l’acte. D’autres travaux en dénombrent cinq fois plus. Mais le profil des victimes reste constant. Ce sont essentiellement les hommes, plutôt d’âge mûr (autour de 50 ans), qui meurent le plus « d’amour » (87 %). Les femmes, si elles sont moins nombreuses à succomber à l’orgasme, sont par contre plus jeunes (37 ans en moyenne). La cause est, dans l’immense majorité des cas, liée à une maladie coronarienne (infarctus ou artères bouchées) associée à l’obésité, surtout chez les hommes de plus de 36 ans.

Chez les plus jeunes, les causes principales sont le syndrome de mort subite arythmique, un trouble grave du rythme cardiaque, et l’asthme. La maladie était généralement méconnue du trépassé. Faut-il, pour autant, le plaindre ? Il est resté dans l’ignorance jusqu’au dernier râle, s’épargnant des années d’anxiété et de privation. Sans jouir, la vie vaut-elle d’être vécue ? Probablement pas.

Sexe & drogue

Mais mourir brutalement, les fesses à l’air, peut manquer de panache. 45 % des sujets étaient dopés. Plus de la moitié à la cocaïne. Les chercheurs ont retrouvé chez les autres des amphétamines, du cannabis, de la méthadone, de l’héroïne et du « popper ». Près de 10 % venaient de prendre une pilule contre les troubles de l’érection, type Viagra ou Levitra. Aux Olympiades du sexe, ils auraient été disqualifiés d’office. Les auteurs de l’étude ont aussi été très surpris de constater qu’un homme sur trois âgé de 55 ans ou plus est mort en compagnie d’une prostituée dans une maison de joie ou un hôtel. Ce n’est pas ici une corrélation mais bien une causalité. Les chercheurs considèrent que forniquer avec une travailleuse du sexe est un comportement à risque si l’on manque d’entraînement. Ils émettent l’hypothèse que l’activité est plus stressante psychologiquement et exige un effort physique plus intense qu’avec sa partenaire habituelle au domicile. Il est donc vital de ne jamais laisser la routine s’installer dans le couple.

Plus moche encore : 10 % des décès soudains sont survenus au cours d’actes autoérotiques soit par masturbation soit en jouant avec des sex-toys. Ces femmes et ces hommes sont donc morts seuls, dans l’indifférence, poussés de l’autre côté, peut-être, par la frustration et l’ennui, devant une mauvaise série sur Netflix. Pas tous, à l’évidence. Au moins deux d’entre eux sont partis trop tôt devant une vidéo pornographique. Ils n’ont probablement jamais vu la fin. Mais qu’ils reposent en paix et sans regret. Les codes du genre laissent peu de place à la créativité narrative. Espérons juste que leurs dernières secondes furent heureuses et sans douleur. Ce n’est pas le cas de ce malheureux qui s’est effondré alors qu’il se masturbait à l’hôpital. Pas un pervers, non, juste un homme ordinaire, venu pour faire analyser son sperme. Il avait vraisemblablement des projets d’enfants, un avenir avec une compagne stable, une famille. Peut-être était-ce la première fois qu’il osait s’accorder ce plaisir solitaire que la médecine exigeait de lui. Les auteurs de la publication ne donnent aucune précision sur les derniers instants de ce pauvre bougre. Ni sur le devenir de sa semence. Lui a-t-elle au moins survécu ?

La Fièvre du mardi soir, la chronique santé décalée qui manie l’ironie et le sarcasme pour faire passer un petit message sérieux.

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