Par Arlette Akoumou Nga
Pour l’instant, Dominique de Villepin refuse de franchir le Rubicon. Interrogé par La Tribune Dimanche concernant une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui connaît un regain de popularité spectaculaire depuis plusieurs mois, assure ce dimanche 13 avril qu'”à deux ans des élections, cette question ne se pose pas”.
Très présent pour s’exprimer sur les sujets internationaux, qui pourraient dominer la prochaine campagne pour l’Élysée, l’homme du non à la Guerre en Irak souligne que “nous sommes face à des défis existentiels qui imposent aussi un redressement intérieur de notre pays, divisé et essoufflé.”
“Placer les intérêts des Français au-dessus des intérêts des partis”
“La bataille intérieure pour la République et la bataille extérieure pour la paix sont plus liées que jamais, elles supposent de placer les intérêts des Français au-dessus des intérêts des partis”, ajoute-t-il. Tout un programme, mais Dominique de Villepin passera-t-il du diagnostic à la candidature? Jusqu’ici, l’ex-chef de la diplomatie française cultive une position de surplomb, livrant ses analyses ciselées sur les sujets internationaux, que ce soit la guerre au Proche-Orient ou les conséquences du retour de Donald Trump au pouvoir. Le chiraquien se démarque également du parti Les Républicains, critiquant régulièrement le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dont il a fustigé le “spectacle de l’impuissance” la semaine dernière au cours d’un entretien accordé à l’AFP. Une interview réalisée à l’occasion de la sortie de son nouvel essai “Le pouvoir de dire non”. Lequel marque “à l’évidence un engagement supplémentaire”, a reconnu l’intéressé, tout en restant prudent: “mon premier devoir, c’est de faire en sorte d’apporter jusqu’au bout la contribution qui est la mienne”.