Par Joël Onana, Avec Afp
C’était il y a cinq ans, le 19 novembre 2018, au matin. Carlos Ghosn était arrêté à Tokyo, au Japon. Soupçonné d’abus de biens sociaux, le Pdg de Renault et président non-exécutif de Nissan était appréhendé à la sortie de son jet privé. Emprisonné, il s’évade un an plus tard. Une évasion rocambolesque à bord d’un avion privé, caché dans une malle. L’ex-patron trouve alors refuge à Beyrouth, au Liban. Depuis qu’il s’est échappé du Japon, Carlos Ghosn se déplace avec des gardes du corps que ce soit lors de ses loisirs – de longues balades en montagne avec son épouse ou des parties de bridge – où lorsqu’il donne des cours à l’université de Beyrouth, où son expertise économique est toujours très appréciée.
Mais le plus clair de son temps est consacré à préparer sa défense. L’ancien dirigeant de Renault-Nissan est toujours recherché par la justice. Il vient même de contre-attaquer ; toujours persuadé qu’il est victime d’un complot, il a en effet porté plainte contre Nissan, à qui il réclame la somme d’1 milliard de dollars de dommages et intérêts pour diffamation.
Dernier rebondissement en date, le couple Ghosn risque l’expulsion de sa luxueuse maison de Beyrouth, estimée à 19 millions de dollars, pour violation de propriété privée. Carlos Ghosn a fait appel et affirme qu’un accord signé avec son ancien employeur, Nissan, lui accorde le droit d’y habiter. La justice libanaise devrait trancher ce dossier dans quelques jours.